Occupation de Goma : les religieux préoccupés

Prêtres, Pasteurs, évangélistes, prophètes et tant d'autres connus pour leur haute spiritualité sont montés au créneau pour tenter de sauver la patrie en danger. Leur seule thérapie est la prière, rien que la prière ! Un peu partout à Kinshasa s'organisent des veillées et croisades de prière pour implorer la miséricorde divine. Des images des pasteurs arborant des uniformes militaires ou en invocation en plein culte sont partagées à foison sur la toile.

Les éléments des Fardc/Wazalendos sont au centre de ces prières intenses dont le but est de changer la donne au front en contribuant à la récupération des villes et territoires passés sous contrôle de l'ennemi. Concrètement, il s’agit de demander l’intercession du Très-Haut pour la résolution de cette crise qui s’aggrave. Très bientôt, l’organisation d’une journée de prière « contre l’agression rwandaise » et pour la restauration de la paix dans la partie est du pays n’est pas à exclure. 

Les églises traditionnelles, elles aussi, se sont mises au pas. Catholiques et protestants se sont unis autour de l'idéal de la cohésion nationale qu'ils veulent consolider en ces temps de crise. C'est dans ce cadre qu'une délégation conjointe Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco)-ECC conduite par le Cardinal Fridolin Ambongo a été reçue, le 3 février, par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi. Les représentants des deux communautés religieuses étaient porteurs d'un projet de sortie de crise qu'ils ont présenté ce jour au chef de l’État.

Sans entrer dans les détails, le secrétaire général de la Cénco, Mgr Nshole, s’est limité à affirmer que « ce projet permet de sortir de la crise sans bain de sang ». À sa suite, son collègue protestant a insisté sur la cohésion nationale et la compréhension commune que les Congolais doivent dorénavant avoir sur les défis qui pèsent sur le destin de la République démocratique du Congo.