Inondations : l’Unicef évalue ses actions auprès des élèves de Makotimpoko et de MossakaMercredi 5 Février 2025 - 9:45 Frappées de plein fouet par les dernières inondations, les sous-préfectures de Makotimpoko, dans le département des Plateaux, et de Mossaka, dans la Cuvette, gardent encore des impacts de ce mauvais souvenir. Les élèves font également partie des victimes. En véritable partenaire du gouvernement congolais, l’Unicef a mené plusieurs activités au profit des élèves des deux districts en les dotant des kits scolaires et en construisant des bâtiments d’apprentissage temporaires dans certaines écoles. Le but étant de permettre aux élèves de reprendre avec le chemin de l’école après avoir tout perdu dans les inondations. A Makotimpoko, par exemple, l’éducation a pris un grand coup avec des établissements scolaires fermés à cause des eaux. L’apport de l’Unicef a consisté à la dotation des élèves de 4 544 kits contenant, entre autres, des cahiers, des stylos, des crayons. « Pendant les inondations, nous avons arrêté net avec l’école par rapport au volume d’eau qui atteignait deux mètres. Les salles et la cour inondées, donc nous ne pouvions pas faire autrement si bien qu’il fallait arrêter, sinon les risques étaient très graves parce que les enfants venaient à pirogues et elles pourraient chavirer à tout moment. Après les inondations, nous avons repris avec l’école en utilisant la pédagogie curative, c’est-à-dire nous ne respections plus le programme, il fallait aller à l’essentiel pour ne pas tout perdre. Nous travaillons jusqu’au dimanche dans les classes d’examen », a expliqué l’inspecteur, chef de la circonscription scolaire de Makotimpoko, Olara Oyou Obaa Ondelet. En sus des kits scolaires, l’Unicef a doté l’école primaire de Makotimpoko de deux salles de classe provisoires qui permettent actuellement aux responsables de cet établissement d’environ 1600 élèves de désengorger les effectifs pléthoriques. « Ces deux salles de classe nous font du bien. Pour nous, elles ne sont pas des salles provisoires, nous les utilisons », a conclu l’inspecteur. Le directeur de l’école primaire 5-février 1979 de Makotimpoko A, Armel Osseté Oniangué, a reconnu que les inondations sont très néfastes pour le bon enseignement et la bonne éducation des enfants. Ayant perché la documentation de l’école sur le toit d’une maisonnette en paille, son souhait est de voir construire à Makotimpoko des bâtiments plus élevés. « Si on peut construire des salles de classe à la hauteur de deux mètres, cela serait plus prudent. Moi, dans mon bureau de fortune, pour sauver et protéger les documents et le matériel didactique, j’ai été obligé de les placer en haut. J’ai fabriqué une sorte de plafond avec du bois », a-t-il expliqué. Renforcer la résilience Même son de cloche du côté de Mossaka, dans la Cuvette, où l’impact des inondations reste perceptible dans le domaine de l’éducation, surtout à cause des pluies de 2019 et 2023. Les responsables du ministère en charge de l’éducation de base dans cette partie du pays reconnaissent les efforts de l’Unicef dans l’accompagnement post-inondations. « Après les inondations, nous avons reçu des kits scolaires de la part de l’Unicef, composés de 1800 fascicules pour les élèves du CMII, 1400 sacs et des cahiers. Cet organe onusien nous a également offert deux malles en métallique contenant le matériel didactique et construit des espaces d’apprentissage temporaires dans les écoles de Likendzé et de Bohoulou », a témoigné l’inspecteur, chef de la circonscription scolaire de Mossaka, Romuald Ibata. Il a salué cet apport inestimable de l’Unicef qui a soulagé tant soit peu les peines des parents. Accompagnant l’Unicef, les journalistes ont pu toucher du doigt la réalité de l’éducation dans les sous-préfectures de Makotimpoko et de Mossaka où les salles de classe sont tenues par des enseignants communautaires. A l’école primaire de Makotimpoko, par exemple, sur les onze enseignants en activité, l'on note dix communautaires pour un titulaire en l’occurrence le directeur. Cependant, dans la circonscription scolaire de Mossaka, notamment dans les vingt six écoles publiques, l'on compte soixante-dix-neuf enseignants communautaires pour treize titulaires. Notons qu’une délégation de l’Unicef accompagnée de quelques journalistes séjourne depuis le 1er février dans les départements des Plateaux et de la Cuvette. L’objet de cette mission de terrain est, entre autres, de constater l’impact des inondations sur les communautés, la capacité de résilience des communautés affectées et leurs mécanismes d’adaptation et de préparation pendant la saison des pluies. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :1-Les élèves de Makotimpoko suivant les cours / Adiac
2- Un échantillon des élèves de Mossaka bénéficiaires des kits scolaires de l'Unicef/Adiac Notification:Non |