Comifac : plusieurs dossiers en examenMercredi 16 Juillet 2014 - 16:00 La session extraordinaire de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) examinera le plan de convergence révisé, le rapport de l’audit financier et comptable, l’étude de financement de la Comifac et la relance du système panafricain de certification Le directeur de cabinet du ministre de l’Économie forestière et du Développement durable, Michel Elenga, a circonscrit le 16 juillet, à Brazzaville, le cadre du segment technique de la réunion destinée aux experts des pays membres de la Comifac. Ainsi, en prélude à la session extraordinaire du conseil des ministres de la Comifac, les experts devront examiner durant deux jours ces dossiers qui conditionnent la vie de l’institution. À terme, ils soumettront à l’appréciation des ministres un rapport contenant des recommandations qui contribueront à l’amélioration du fonctionnement de la Comifac. S’agissant des sujets en débat, la révision du plan de convergence avait été décidée, il y a six ans, par les ministres en charge des forêts et de l’environnement de la Comifac. Il est apparu nécessaire de prendre en compte les nouvelles thématiques qui ont vu le jour (exploitation illégale des bois, braconnage de la faune…). La réunion des experts devra réaliser un dernier toilettage du document d’orientation des programmes de conservation et de gestion durable des forêts dans la sous-région. Ce document avait fait l’objet d’un examen minutieux il y a un mois, durant le forum sur le Plan de convergence tenu à Brazzaville. Concernant le financement, les pays de la sous-région doivent mettre en place les mécanismes appropriés leur permettant de s’acquitter régulièrement des cotisations statutaires, afin d’assurer un fonctionnement adéquat de la Comifac. « Au regard de la faible mobilisation des fonds par la communauté internationale, nos pays doivent mettre en place des financements novateurs et durables, tels que les services environnementaux, les taxes sur les transactions financières », a proposé Michel Elenga. En rapport avec la certification forestière, une coordination régionale des systèmes nationaux apparaît nécessaire pour davantage d’efficacité. Le marché international exige de plus en plus de bois légaux et provenant des sources gérées durablement. La certification forestière devient une exigence du marché et il convient d’éviter une discrimination des bois provenant d’Afrique. « Tous nos pays doivent s’impliquer de manière effective dans la préparation du programme de développement des Nations unies post-2015, afin que la forêt occupe une place de choix dans ce programme, au regard du rôle important qu’elle joue aux plans économique, social et environnemental », a conclu Michel Elenga, qui a annoncé la tenue du sommet sur le climat en septembre prochain. Depuis l’adoption du Plan de convergence, les pays du bassin du Congo ont consenti des efforts, notamment : l’harmonisation des législations forestières ; l’aménagement durable des concessions forestières, avec 5 millions d’hectares sous aménagement, dont 30 millions d’hectares dotés d’un plan d’aménagement ; la certification forestière, avec 5 millions d’hectares des forêts certifiées ; la création de 4,5 millions d’hectares de nouvelles zones de conservation de la faune ; le développement de la transformation des bois, avec une augmentation du taux de 30% à 50%. Les nouvelles thématiques ayant vu le jour et nécessitant la mise à jour du Plan de convergence sont : la réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts ; la conservation et la gestion durable des forêts et l’augmentation des stocks de carbone ; l’exploitation illégale des bois et le braconnage de la faune ; l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des bénéfices issus de leur exploitation. Nancy France Loutoumba Légendes et crédits photo :Les experts participant à la réunion du segment technique entourant Michel Elenga (© Adiac). |