Banque centrale du Congo : les experts à l’école pour le développement des marchés financiers en RDC

Pendant deux jours, soit du 8 au 9 août, les enseignants des universités congolaises ayant l’économie et les finances comme spécialité, les experts financiers de l'Institut d'émission et le cabinet Wordson Audit et Consulting vont réfléchir sur les voies et moyens de structurer  un marché financier réglementé et attractif en RDC, dans un délai raisonnable. Ils vont également aborder des matières relatives aux notions générales sur le système financier et décliner les objectifs à atteindre et des étapes à franchir par la BCC pour le développement des marchés financiers.

Organisé par la Banque centrale du Congo (BCC), en collaboration avec la firme Wordson Audit et Consulting, cet atelier se dresse en un cadre qui permettra à la RDC de poser les bases d’une économie émergente en s’appuyant sur une classe moyenne dynamique pour permettre la mobilisation des capitaux nécessaires et indispensables au développement de la RDC.

« Que l'Institut d'émission " entend promouvoir le développement d'un marché financier en RD Congo en vue de parvenir à un financement adéquat de l'économie et, par ricochet, accompagner efficacement les efforts du gouvernement de la République dans la recherche d'une croissance à deux chiffres avec comme objectif l'émergence de l'économie nationale à l'horizon 2030 », a déclaré le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo. Cette quête, a-t-il souligné, peut s'expliquer par la faiblesse des financements bilatéraux et multilatéraux d'où la nécessité de réfléchir sur l'élargissement de notre système financier, en incluant le volet marché boursier en vue d'optimiser le financement de l'économie nationale.

Dans son intervention, le directeur général en charge de la politique monétaire à la BCC, Jean-Louis Kayembe wa Kayembe, a laissé entendre que pour parvenir à asseoir un marché financier digne et structuré, il faudra supprimer les goulots d'étranglement, développer les marchés des capitaux. Bref, soutient-t-il, il faudra asseoir un marché financier moderne en vue d'un décollage économique.

Cependant, après avoir passé en revue toutes les réformes opérées depuis quelques années dans ce secteur ainsi que les lois organiques pour rendre le secteur bancaire congolais attractif, le gouverneur de la BCC estime que  l’économie congolaise demeure sous financée que ce soit en terme de financement indirect que direct quoiqu'elle ait des performances.