À quand l’assainissement des rivières et ruisseaux de Pointe-Noire ?

Ces rivières sont transformées en véritables dépotoirs où s’entassent et s’amassent, entre autres, des boîtes de conserve vides, des bouteilles en plastique, des épaves des voitures, des pourritures d’aliments de toutes sortes, des tas d’ordures ménagères, des feuilles et herbes mortes, des excréments d’animaux, etc. Une occupation des lits de ces rivières qui empêchent ainsi l’eau de couler convenablement au moment des pluies.

Quelques rivières plongées dans cet état insalubre nourrissent bien la curiosité des passants. En général aucun ruisseau n’est épargné et le constat est amer.

En effet, aucune activité n’est visible autour de ces rivières alors que la saison sèche a été le plus souvent considérée comme une période favorable à certains travaux d’assainissement. Sauf une timide mobilisation des jeunes volontaires aux abords de certaines artères de la ville, occupés à désensabler. La prévention étant l’une des meilleures médecines, il est donc nécessaire que les autorités préfectorales et municipales s'en préoccupent car l’état dans lequel se trouvent ces ruisseaux est une porte ouverte aux épidémies et pandémies. « Lorsqu’arriveront les pluies, toute la saleté qui s’est entassée dans ces rivières va flotter et se propager dans les habitations environnantes. La saison sèche un bon moment favorable, mais aucun signe pour une quelconque opération de désherbage, de curage et d’assainissement n’est perceptible dans la ville », a déclaré un ponténégrin interrogé sur la question.

La question devrait normalement préoccuper les Congolais et même le gouvernement lorsqu’on sait que Pointe-Noire a toujours été secouée par certaines épidémies à l'instar du choléra en 2008 et 2011. De même que l’État amplifie les stratégies de communication pour que la population soit à l’abri de certaines pandémies, il revient aux autorités préfectorales ou municipales de créer des stratégies pour curer ces ruisseaux et rivières : « Comment pouvons-nous continuer de cohabiter avec la  saleté ? Là où les bât blesse, c’est que tout au long de ces ruisseaux et rivières sales sont bâties certaines cases et maisons de fortune, responsables de la haute pollution, et cela se passe au su et au vu de tous », a déploré un habitant du quartier Saint-Pierre.