Voix des sans-voix : l'ONG prône le respect des droits reconnus à l’opposition politique

Samedi 27 Décembre 2014 - 13:15

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La structure se dit contre la répression sanglante, à Kinshasa, de la marche pacifique de l’Union des républicains (UR).

Dans une réaction, la Voix des sans-voix pour les droits de l’Homme (VSV) s’est dite vivement indignée et préoccupée par la répression brutale et sanglante, le 23 décembre, des militants du parti politique dénommé UR, au cours d’une marche pacifique qui devait partir de la place Terminus, à Kingasani ya Suka, commune de Kimbasenke sur le boulevard Lumumba, jusqu’à la présidence de la République, à Kinshasa/Gombe. Les organisateurs de cette activité ont prévu, selon l’ONG, de déposer un mémorandum exigeant la tenue du dialogue politique prévu par l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et  la Résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies.

La VSV a dénoncé « avec la dernière énergie ces actes de barbarie et le non-respect des valeurs démocratiques susceptibles de fragiliser davantage la jeune démocratie congolaise et de mettre en péril tous les efforts visant à la cohésion nationale ». Cette ONG a, en définitive, invité le gouvernement congolais à libérer immédiatement et sans conditions toutes les personnes arrêtées arbitrairement et à prendre en charge les soins médicaux adéquats en faveur du président national de l’UR, Norbert Luyeye, ainsi que d’autres militants blessés.

L’organisation, qui souligne la conformité de l’expression démocratique de cette manifestation, a également exhorté le gouvernement à faire restituer tous les effets personnels extorqués lors de cette action, d'interpeller tous les policiers et agents commis à cette opération de répression pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice et de mettre un terme à la pratique de la répression sanglante des manifestations pacifiques dans le pays.

La VSV a noté que tôt dans la matinée du jour de la marche, des agents de la Police nationale congolaise (PNC) avaient quadrillé tout le périmètre où était prévu le rassemblement des militants de l’UR et le long du parcours sur le boulevard Lumumba, alors que les manifestants éparpillés attendaient l’arrivée du président national de leur parti, Norbert Luyeye, pour donner le signal du départ. À son arrivée, a noté l’ONG, juste après avoir lancé le signal, des agents de la PNC dont certains vêtus en tee-shirts de la Garde républicaine (GR) se sont rués sur lui en le frappant sans ménagement comme un malfaiteur. « La victime est humiliée, blessée grièvement par baïonnette à la tête par un agent en civil portant le tee-shirt de la GR avant d’être traînée par terre », a expliqué la VSV, qui a noté que d’autres militants de l’UR ont également été passés à tabac et maîtrisés par ces agents.

Pour la VSV, pendant la chasse à l’homme, de coups de feu et de jets de grenade à gaz lacrymogène ont été utilisés par des éléments de la police, blessant plusieurs manifestants. Norbert Luyeye et François Makinisi, président fédéral de l’UR, ainsi que d’autres victimes arrêtées ont été conduits dans les locaux de la PNC.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des militants de l'opposition lors d'un meeting tenu le 4 août 2014 sur la place Sainte-Thérèse à N'Djili