Kasai Oriental : l'Hôpital général de référence de la Muya se meurt

Jeudi 15 Janvier 2015 - 10:15

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Le centre hospitalier, selon l’ONG catholique Caritas, qui est l’unique formation médicale de l’État située dans la ville diamantifère, ne répond plus aux standards d’un hôpital  de référence.

Jadis maison d’habitation des enseignants, l’Hôpital général de référence de la Muya est constitué de  bâtiments fissurés et très exigus avec une capacité d’accueil de quarante-deux lits, alors qu’il a la capacité de desservir plus de 400.000 habitants. Vétusté de bâtiments, manque d' équipements, démotivation du personnel sont autant des problèmes qui empêchent l’envol de cette formation médicale. C'est la raison pour laquelle le médecin-directeur dudit hôpital, le Dr Rose Mbombo, plaide pour un appui multiforme des autorités compétentes et de divers partenaires afin de lui permettre de faire face aux difficultés auxquelles il est confronté. le Dr Rose Mbombo indique avec désolation que ces difficultés touchent à la fois le fonctionnement de son institution et la gestion de son personnel.

Ainsi, à l’état vétuste des bâtiments s’ajoute le problème du matériel et des équipements médicaux. « L’hôpital s’autofinance. Il n’y a pas de frais de fonctionnement provenant de l’État comme dans d’autres hôpitaux publics. Nous avons jusque-là décrié sans succès cette situation auprès des autorités compétentes», déplore–t-elle. À ce cortège de problèmes auquel est confrontée cette structure médicale, le médecin–directeur fait savoir en outre que l’appui dont bénéficiait l’hôpital de la part de l’Union européenne n’existe plus.  Ce qui complique davantage la situation et pourtant, cet appui, souligne-t-elle, permettait une tarification des soins médicaux à moindre coût pour la population. Grâce à cet appui, l’hôpital recevait beaucoup de patients. Mais, regrette-t-elle, depuis la fin de cette aide,  les choses ont changé; la grande partie de la population accède difficilement aux soins de santé à cause de son faible revenu. « Finalement, l’hôpital ne reçoit plus beaucoup de patients, faute de moyens financiers, bien que la tarification reste moindre», se plaint le médecin-directeur de l’hôpital. 

Aline Nzuzi