Contentieux Étoile du Congo-Fécofoot : la plainte ne sera pas retirée

Étoile du Congo ne fera pas marche arrière sur l’affaire de la demi-finale de la Coupe du Congo la saison dernière face à Cara qu’elle avait déposée sur la table du Tribunal arbitral de sport (TAS) en Suisse, il y a plusieurs mois. « Un groupuscule des supporters manipulés s’agitent pour que l’on retire la plainte au niveau du TAS. (…) Ils veulent nous démotiver pour que nous puissions démissionner afin qu’ils installent d’autres dirigeants à qui ils donneront la mission de retirer la plainte. Je pense que les choses ne passeront pas de la sorte. Il est hors de question que la plainte soit retirée », a expliqué le président de la section football de l’Étoile du Congo qui a, par ailleurs, souligné que cette décision est partagée par la majorité des supporters du club.

Pour Christian Longangui, plusieurs raisons justifient la décision de maintenir la plainte. D’abord pour la crédibilité de l’Étoile du Congo, selon lui. Aussi la Fédération congolaise de football (Fécofoot) avait-elle exigé au club une amende de 100 millions en guise de dommage et intérêt. Pour la Fécofoot, en effet, Étoile du Congo lui a porté plainte à tort d'où la réparation. Et puis, à en croire le président de la section football de l’Étoile du Congo, l’équipe a déjà payé tous les droits qui lui ont été demandés par le TAS. Elle a même supporté ceux de la Fécofoot et de Cara puisque les Aiglons ont payé leurs droits à moitié.

Cela dit, le dossier au niveau du TAS est très avancé. Il aurait d’ailleurs atteint le point de non-retour, selon les dires de Christian Longangui. Pas question donc d’arrêter la procédure qui doit suivre son cours normal jusqu’à l’aboutissement. « Nous avons porté les réserves avant la demi-finale contre Cara. C’est à ce niveau-là qu’il fallait arrêter la procédure en déclarant Étoile du Congo qualifiée pour la finale. Malheureusement, la Fécofoot en a décidé autrement. (…) La situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui n’est que la suite logique de la décision de la fédération », a-t-il déclaré avant de préciser que si certains supporters ont des arguments à faire prévaloir pour retirer la plainte, l’organisation d’une assemblée générale au cours de laquelle s’expliqueront s’impose. Ce sera pour eux une occasion légitime de dire à tous pourquoi il faudrait retirer la plainte

                  Retour sur les faits

L’affaire de la plainte pour laquelle les stelliens se bousculent entre eux aujourd’hui tire son origine de la qualification frauduleuse par Cara du joueur Brandt Harris Tchilimbou alors qu’il était sous contrat avec Missiles FC du Gabon. Tout comme Lansana Komara, alias Sap-Sap. C’était en demi-finale de la Coupe du Congo, la saison passée. Étoile du Congo avait porté les réserves pour que Cara soit disqualifié.

La commission de discipline de la Fécofoot avait pris ce problème à bras le corps. Elle a sanctionné Cara en lui faisant perdre le match par pénalité sans préciser le score. Un verdict flou pour les stelliens qui souhaitaient que les Aiglons soient purement et simplement écartés de la compétition. La commission a donc programmé une demi-finale retour. Les stelliens ne se sont pas présentés. Pour la Fécofoot, Cara gagnait par forfait et se qualifiait ainsi pour la finale de la Coupe du Congo. Les responsables de l’Étoile ne sont pas restés bras croisés. Ils ont saisi le Tribunal arbitral de Lausanne en Suisse pour trancher l’affaire. Au moment des faits, tous les stelliens avaient soutenu la procédure judiciaire entamée. Paradoxalement à ce jour, certains d’entre eux souhaitent que la plainte soit retirée.

Le président de la section football a confié qu’il subit des pressions de certains dirigeants sportifs. Il regrette tout de même le fait que les stelliens s’opposent sur un problème qui devrait plutôt les unir autour de leur équipe en vue de relever, main dans la main, les défis qui pointent à l’horizon, notamment la Coupe de la CAF. Sur la plainte, sa position est claire. « Nous sommes ouverts au dialogue », a déclaré Christian Longangué tout en soulignant que le retrait n’est pas envisageable.