Opinion
- Éditorial - Les Dépêches du Bassin du Congo
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
RaisonsMardi 27 Janvier 2015 - 9:34 Il est bien vrai que l’effondrement des cours du pétrole affecte les pays comme le nôtre qui tirent de l’exploitation des hydrocarbures l’essentiel de leurs recettes publiques. Il ne l’est pas, en revanche, que cette diminution brutale de nos ressources financières précipitera à coup sûr l’économie congolaise dans la récession. Pour au moins deux raisons qui se conjuguent. La première est que dans de nombreux secteurs des économies significatives peuvent être réalisées sans que cela provoque une marche en arrière brutale de notre développement. Il suffit de regarder avec attention ce qui se passe tous les jours dans les différents secteurs où l’État intervient en force – éducation, santé, administrations, grands travaux, etc. – pour constater qu’il est possible de réaliser des économies substantielles en rationnalisant les activités, en supprimant les double emplois, en luttant contre la corruption, en simplifiant les procédures, bref en mettant de l’ordre là où il n’y en a pas. La deuxième raison est que le Congo possède bien d’autres ressources naturelles que le pétrole et le gaz qui, jusqu’à présent et pour des raisons liées à la dépendance de notre pays envers les puissances extérieures, ont généré l’essentiel des recettes de l’État. S’il se décide réellement à mettre en valeur les immenses richesses agricoles, halieutiques, minérales dont la nature l’a doté, le Congo réduira très vite sa dépendance envers l’or noir et la nouvelle crise qui débute lui offrira la chance unique de diversifier ses ressources car de nombreux investisseurs regardent avec envie notre pays. Ne nous laissons donc pas intoxiquer par ceux et celles qui prédisent le pire sans prendre en considération ces données fondamentales. Demandons-nous plutôt comment l’Etat et la nation congolaise doivent s’y prendre pour tirer le meilleur parti d’une crise dont le meilleur comme le pire peuvent sortir. Car c’est bien de cela qu’il s’agit si l’on y réfléchit bien. Sans chercher à nous substituer aux grands décideurs, disons qu’un premier pas serait franchi dans le bon sens si l’on disait de façon claire aux citoyens congolais comment il est possible de résoudre le problème que pose aujourd’hui l’effondrement des cours du pétrole. Ils n’attendent en effet que cela.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |