Dialogue national : la CONADHO pose des préalables

Samedi 23 Mai 2015 - 10:36

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Dans une déclaration rendue publique le 22 mai à son siège à  Brazzaville, la Convention nationale des droits de l’homme (CONADHO), avec à sa tête l’avocat Thomas Djolani, a posé quelques préalables sur la tenue du dialogue national initié par le chef de l’État.

Comme préalable à ce dialogue, la Conadho souhaite la libération de tous les détenus et prisonniers politiques tel l’ex-colonel Marcel Ntsourou et autres, la réhabilitation de tous les magistrats victimes d’une révocation sélective et discriminatoire, l’arrêt de la mise en quarantaine injustifiée des magistrats victimes de la marginalisation pour avoir respecté la loi, obéi à leur intime conviction et à l’indépendance de la justice dans la gestion judiciaire du dossier du 04 mars en l’occurrence le président Mathurin Bayi et le procureur général Mounkala Moukoko.

Autres préalables posés par cette structure : la reconstitution des carrières avec effets financiers de tous les militaires et agents de la force publique dont les promotions ont été arbitrairement retardées, le paiement des droits sociaux de tous les travailleurs des entreprises publiques liquidées, dont la vie au quotidien frise la mendicité, tels ceux de l’ancien ONPT et autres, la prise en charge intégrale des droits des ex-travailleurs congolais de la compagnie multinationale Air Afrique, ainsi que de leur paiement immédiat pour sauvegarder leur fierté et la crédibilité de nos institutions.

La levée de toutes les sanctions infligées aux journaux de la presse écrite, notamment les interdictions tous azimuts. Sans oublier de faire adopter et promulguer en toute urgence une loi portant dépénalisation des délits de presse au Congo pour permettre aux journalistes de travailler dans la quiétude, la liberté et en toute indépendance afin de donner à l’opinion nationale et internationale la possibilité de faire une analyse comparée des modalités du contenu et des fruits dudit dialogue.

Enfin, la reprise en main par les pouvoirs publics de la situation des sinistrés du 04 mars 2012, de la manière la plus effective, la plus juste, la plus équitable et la plus humanitaire ainsi que celle des autres victimes de la violation par l’État congolais sur toute l’étendue du territoire, de l’article 7 de la constitution du 20 janvier 2002 qui stipule « la personne humaine est sacrée et a droit à la vie. L’État a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger ».

 

 

Jean Jacques Koubemba

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