Affaires foncières : Vingt mille hectares cédés pour une exploitation agricole dans la Bouenza

Mercredi 3 Juin 2015 - 18:00

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Le ministre, Pierre Mabiala, en charge des Affaires foncières et du domaine public a échangé, le 03 juin à Brazzaville, avec une délégation de la société agricole Tolona, au sujet de la cession de 20.000 hectares de terre.

La délégation des investisseurs conduite par Célestin Tombet Kendé, préfet du département de la Bouenza, est venue s’accorder sur des modalités de cession de terre avec le ministre des Affaires foncières et du domaine public.

« Nous sommes ici pour conforter notre partenariat avec l’Etat congolais en négociant la cession des terres afin d’augmenter notre superficie d’exploitation. Le capital est étranger. Il y a des Français, des Espagnoles et cent Congolais qui sont employés à ce jour », a indiqué Luis Carmelo De Prado, directeur général de la société Tolona.

Sur cette vaste superficie, la société agricole Tolona a investi un milliard et demi de francs CFA. Elle va développer les cultures de maïs, de la tomate, de haricots et autres, selon la fertilité du sol et leurs ambitions sociétales.

Au terme de deux années, les premières expérimentations d’exploitation du maïs tournent autour de cinq mille tonnes par an.  Et, même une forte main d’œuvre congolaise est employée.

A côté du site terrien choisi par la société agricole Tolona, se trouve une ancienne ferme agricole de l’Etat. Et pour élargir cette superficie ce consortium s’est vu dans l’obligation de contacter le ministère en charge des Affaires foncières.

En outre, selon la nouvelle réorganisation des terres au Congo, ni les préfets ni les propriétaires fonciers reconnus par l’Etat n’ont pas la possibilité d’octroyer, au moyen d'un quelconque accord, plus de cent hectares à des tierces. A plus de cent hectares, la responsabilité revient au gouvernement de statuer sur les procédures de cession.

« Il y a encore ceux qui se disent propriétaires terriens quoiqu’ils n’ont pas la documentation certifiée » a reconnu Célestin Tombet Kendé.

Au regard de l’actuel tonnage des produits exploités, les Congolais espèrent qu’à l’avenir la multiplication de telles initiatives pourrait réduire, au bénéfice du pays, les importations des produits agricoles.

« Nous voulons faire l’agriculture industrielle pour nourrir les Congolais de produits issus de leur terre. D’ici peu, nous avons l’ambition d’expérimenter les transformations industrielles de blé, de riz, de haricot. Nous avons commencé déjà avec le maïs » , a expliqué le directeur général adjoint de la société Tolona.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Pierre Mabiala s'entretenant avec le prefet Celestin Tombet Kende (adiac).

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