Kouilou : la population de Louvenza réclame l’achèvement des travaux de construction du centre de santé

  Situé dans la sous-préfecture de Mvouni dans le département du Kouilou, le village Louvenza n’a pas de structures sanitaires depuis sa création. Frontalier avec le Cabinda, ce village enclavé est situé à 14km du village Mboumboussi après la carrière. L’activité principale de la population de cette localité est l’agriculture.

Sur le plan sanitaire, la population doit parcourir une distance de trois heures à pied pour atteindre Mboumboussi. Fatiguée de cette contrainte qui tourne au calvaire, la population demande aux autorités départementales et au député Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, d’intervenir le plus tôt possible.

« Depuis que ce village existe nous n’avons pas d’hôpital. Les travaux du centre de santé lancés par le ministre Dello sont abandonnés. Pendant les élections le député Coussoud Mavoungou nous a assuré qu’il allait achever ces travaux mais jusqu’ici rien n’a été fait. Nous lui demandons de repenser à cette promesse car nous avons déjà enregistré des cas de décès entre Louvenza et Mboumboussi », a indiqué le secrétaire du village, Antoine Moupaka. 

Delphine Mouémé, une femme âgée de 75 ans, a également manifesté son indignation face à cette promesse non réalisée par les autorités. « À mon âge, je ne peux plus parcourir cette distance à pied pour aller me faire soigner. Les autorités doivent penser à nous au lieu d’attendre toujours les votes. Nous sommes fatigués de cette situation », a-t-elle témoigné.

L’école primaire de Louvenza risque de fermer ses portes

S’agissant de l’éducation, trois semaines après la reprise des cours, l’école primaire de Louvenza ne compte que 6 élèves pour les trois premières années élémentaires, soit 3 élèves du CP1, 1 du CP2 et 2 du CE1.

D’après le directeur de l’établissement qui est en même temps l’unique enseignant, Franck Malémbé, l’école de Louvenza ne répond pas aux normes. « Selon la grille d’évaluation la rentrée est ratée à l’école primaire de Louvenza par manque d’effectif. Les élèves attendus étaient normalement au nombre de 15. D'ici la fin du mois, si l’effectif reste le même je vais envoyer le rapport à ma hiérarchie. Car, si les normes ne sont pas respectées, c’est possible qu’une école soit fermée », a-t-il regretté. Notons que cette école avait rouvert ses portes l’année dernière après huit ans de fermeture faute de l’instabilité des enseignants et des parents qui avaient pris l’option d’envoyer leurs enfants en ville. « Je me suis entretenu avec les parents qui ont promis de faire revenir les enfants qui étaient partis », a conclu Franck Malémbé pour se rassurer.