Talangaï : les riverains de la Tsiémé redoutent la tombée des pluiesMardi 27 Octobre 2015 - 15:15 Six mois après les inondations qui ont causé d’importants dégâts matériels et humains aux riverains de la Tsiémé, l'anxiété regagne du terrain avec le retour des pluies. Certains habitants de ces zones n’ont toujours pas quitté ces lieux à risque, alors que les travaux d'aménagement des collecteurs naturels à Brazzaville tardent à démarrer. Le danger rôde dans ce quartier du sixième arrondissement, Talangaï, avec le retour de la saison des pluies. Les abords de la rivière « Tsiémé » présente le même visage, que celui d’il y a six mois (en mai 2015). Dans les ruelles humides qui laissent couler, à longueur de journée, les eaux usées des toilettes, des enfants, sac au dos, vont à l’école. Les plus petits jouent dans le sable, quelquefois dans les eaux souillées. Les maisons sont si basses et si enfoncées dans des creux qu’en marchant à côté, on peut effleurer leurs toitures. On se rappelle que dans ce quartier de nombreuses personnes ont vécu, l’année dernière, de douloureux moments pendant la saison pluvieuse. Certains habitants n’ont pas abandonné leurs maisons. Et la plupart craignent les prochaines pluies avec incertitude. « Avec le retour de la pluie, surtout avec les grosses pluies de novembre, les nuits ne seront plus les mêmes. Nous avons peur de rester dans les maisons », craint un habitant. N’ayant pas où aller, ils restent impuissants devant cette situation. « C’est comme voir la mort venir sans « vouloir » l’éviter », indique un autre jeune du quartier. Signalons que les autorités ont misé sur l’aménagement de cette rivière. Mais, l’ouvrage peine à voir le jour, alors que les pluies pointent à l'horizon. Il y a quelques mois une enquête parcellaire en vue d’indemniser les riverains avant l’aménagement de la Tsiémé a été réalisée. Mais les éffets se font toujours attendre. La même inquiétude ronge les riverains des rivières Mfilou, Kélé-kélé, Mpila 1 et Mpila 2. Tous attendent l'aboutissement du projet de drainage des eaux pluviales à Brazzaville voici plus de trois ans, mais au regard de la situation sur les lieux, il faut encore compter sur la clémence de la nature pour que ces quartiers soient épargnés des sinistres connus les années écoulées. Guillaumen Ondzé Notification:Non |