Burundi : la France, préoccupée par la dégradation de la situation, initie une réunion du Conseil de sécurité le 9 novembre

Samedi 7 Novembre 2015 - 11:41

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Le porte-parole du Quai d’Orsay Romain Nadal a déclaré, lors du point de presse, que la France était préoccupée par la dégradation continue de la situation au Burundi, « qui se caractérise par la multiplication des actes de violence et des violations des droits de l'Homme », et condamne les discours de haine, « dont la connotation communautaire est inacceptable ».

« Nous appelons l'ensemble des acteurs burundais, gouvernement et opposition, à faire preuve de retenue et à s'engager dans un dialogue politique, en vue de surmonter la crise actuelle, dans le respect de l'accord d'Arusha. La France soutient les efforts en cours, dans ce cadre de l'Union africaine, et ceux des pays de la région, notamment de l'Ouganda », a poursuivi Romain Nadal.

Ajoutant : « La France, aux côtés de ses partenaires européens, s'est mobilisée, pour mettre le Burundi à l'ordre du jour des prochaines sessions du conseil des droits de l'Homme. Cette mobilisation a abouti à l'adoption, par consensus, le 2 octobre 2015, d'une résolution donnant mandat au Haut-commissariat aux droits de l'Homme pour évaluer et faire un rapport de la situation des droits de l'Homme au Burundi devant le Conseil ».

À la demande de la France, le Conseil de sécurité se réunira le 9 novembre sur la situation au Burundi, avec la participation des représentants du Haut-commissariat aux droits de l'Homme et de l'Union Africaine (UA).

À Bujumbura soumise aux affrontements entre opposants et forces de l'ordre, des menaces se multiplient. Si la crise burundaise est politique elle a fait ressurgir les antagonismes hutu/Tutsi, plus de deux décennies après la guerre civile jalonnée de massacres ethniques.

Le président américain a annoncé son intention de retirer au Burundi, à compter du 1er janvier 2016 son statut de partenaire commercial privilégié des Etats-Unis, mettant en avant le non-respect du pluralisme politique. Barack Obama met en avant la répression contre les membres de l’opposition.

Noël Ndong

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