Commerce transfrontalier : vers un contrôle renforcé des produits transitant au poste de Lufu vers la RDCLundi 9 Novembre 2015 - 16:32 S’expliquant sur l'origine des produits avariés qui inondent le marché kinois en provenance de Luanda via le poste de Lufu dans le Kongo central, l’ambassadeur d’Angola en RDC a indiqué que les Angolais n’étaient pas les seuls importateurs des produits en direction du Congo-Kinshasa. Les représentants de la RDC et de l’Angola vont se retrouver, le 18 novembre, à Luanda pour examiner notamment la problématique que pose le poste frontalier de Lufu dans le Kongo central présenté, à tort ou à raison, comme poreuse eu égard à la présence à Kinshasa des produits avariés en provenance du pays d’Edouard do Santos. Cette observation faite en son temps dans les milieux économiques au lendemain de la réouverture de ce poste frontalier avait, pour ainsi dire, embarrassé de nombreux consommateurs qui ne savaient plus quelle attitude prendre vis-à-vis des produits angolais. Et pourtant, ces derniers avaient, juste le temps d’un éclair, inondé le marché kinois et servi de nombreux ménages en raison de leur coût abordable. Cette remarque, comme il fallait s’y attendre, était très mal digérée par la partie angolaise qui, à la faveur des quarante ans de l‘indépendance du pays, s’est donné le droit de répondre à ces accusations. C’est l’ambassadeur d’Angola en RDC, Emilio Guerra, qui s’est livré à cet exercice au nom de son gouvernement. Dans son argumentaire déroulé tout récemment devant la presse, cet officiel angolais a laissé entendre que toutes les marchandises qui traversent la frontière angolaise pour la RDC ne sont pas toujours sous la responsabilité des services angolais. D’autres pays, a-t-il déclaré, choisissent l’Angola comme un pays de transit pour acheminer leurs produits en RDC. Et Emilio Guerra d’ajouter que les Angolais ne sont pas les seuls importateurs des produits en direction du Congo-Kinshasa car dans ces transactions se retrouvent également des sujets libanais, sénégalais et autres qui ne sont pas des enfants de chœur. Par ailleurs, Emilio Guerra s’est interrogé sur la fixation que fait le gouvernement congolais sur le poste de Lufu alors qu’il en existe près d’une centaine reliant la RDC à l’Angola sur son territoire à l’image du poste de Yema réputé poreux et par où transitent de nombreux trafiquants. «Ce qui ne nous facilite pas la tâche de gérer à bon escient le flux migratoire entre les deux pays », a-t-il noté avant de demander aux autorités de la RDC de multiplier des stratégies pour réduire sensiblement l’immigration illégale. Alain Diasso Notification:Non |