Loi de finances 2016 : un projet de budget de trois mille milliards 755 millions FCFA présenté au SénatVendredi 13 Novembre 2015 - 12:45 Le projet du budget de l'Etat, exercice 2016 présenté au Sénat, le 12 novembre par le ministre du Plan et de l'intégration, Léon Raphaël Mokoko, s'équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 3.000 milliards 755 millions de FCFA. Cette baisse s'explique par la chute du prix du baril du pétrole qui pourrait osciller l'année prochaine, selon les prévisions entre 45 et 55 dollars. « La chute du baril a occasionné la diminution des recettes budgétaires de l’Etat à hauteur de 1400 milliards entre 2013 et 2015 alors qu’elle n’avait cessé de progresser en faisant passer le budget de l’Etat, de 581 milliards en 1999 à plus de 4000 milliards en 2013. En effet, la forte dépendance du budget de l’Etat des recettes pétrolières qui représente en moyenne plus de 80% des recettes budgétaires expliquent la crise actuelle dans nos finances publiques », a déclaré le ministre Raphaël Mokoko. Dans les charges budgétaires sont inclus : les charges financières de la dette publique, la rémunération des agents de l’Etat, le fonctionnement courant de l’Etat, l’organisation de l’élection présidentielle, le besoin de maintenance des infrastructures construites… « Les charges budgétaires en 2016 seront supérieures aux recettes budgétaires. D’où l’impérieuse nécessité, de faire des choix économiques et budgétaires rationnels permettant d’entretenir la croissance, d’élargir la base productive, de dynamiser le marché de l’emploi et de préserver la stabilité macroéconomique », a rappelé le ministre. Le gouvernement compte sur la multiplication des activités productives Construire ou améliorer les infrastructures facilitant la production et les échanges ; développer un secteur financier capable de porter la diversification ; lever ou réduire tous les obstacles à la réalisation de la production et des échanges dans les différents secteurs d’activités, sont là les objectifs visés par le gouvernement pour mener à bien le processus de diversification de l’économie. Pour ce faire, il envisage non seulement de mettre en œuvre des programmes d’employabilité, particulièrement en milieu jeune, mais également de s’appuyer sur la promotion et l’accompagnement des entreprises, dans tous les secteurs d’activités. « Certes la diversification de l’économie est promue depuis longtemps dans notre pays, mais à présent il est question de la recadrer, de l’intensifier et de veiller à son aboutissement étape après étape. Pour réussir la diversification, il est judicieux que l’Etat simplifie au maximum, les procédures qui accompagnent (…) la création d’activités et d’emplois (…). Le gouvernement s’emploiera à développer davantage le secteur financier afin de frayer un large éventail d’opportunités financières. Une nouvelle stratégie de développement du secteur financier sera mise en œuvre à cet effet », a-t-il expliqué. En 2016, le gouvernement mettra un accent sur la modernisation des conditions d’études tant dans les établissements d’enseignement primaire et secondaire, techniques et professionnels qu’à l’université. Dans le domaine des infrastructures, la priorité sera donnée aux infrastructures de communication en cours de construction ; aux infrastructures routières, de production et de distribution d’eau et d’électricité, de télécommunication, et sociales tels que : les hôpitaux, les logements sociaux ainsi que les ouvrages d’assainissement des villes. Sachant que la chute des recettes pétrolières conduit au resserrement du volume des investissements publics, le gouvernement propose au Parlement, l’ouverture de quatre budgets annexes et de huit comptes spéciaux au trésor au titre de l’année 2016. Outre ces aspects, le gouvernement a proposé quelques modifications des dispositions fiscales. Josiane Mambou Loukoula Légendes et crédits photo :Le ministre Mokoko présentant le budget au Sénat Notification:Non |