Sangha : des localités sous les eauxSamedi 14 Novembre 2015 - 12:45 La fréquence et l’abondance des pluies dans le département de la Sangha ne pouvaient pas être sans conséquences. Routes coupées, habitations, espaces publics et maisons inondés, tel est le triste décor que présentent quelques localités en tête desquelles Pokola. Selon nos sources, Ngatongo, un village en amont de Ouesso, aurait vu ses habitants être évacués à la suite de la montée des eaux qui ont vite fait d’envahir des habitations. Plus en aval, Mbouamboua, petit village qui sert de point de passage entre Ngombé et Pokola, n’a pas été épargné. Sur ce tableau, s’ajoute la rupture du trafic entre Pokola et Ouesso. Longue de 45 km, cette route en latérite a boosté les échanges entre la Likouala et la Sangha. Au-delà, le flux des personnes et des marchandises entre le Congo et la Centrafrique. L’inondation de cette route aura, pour ainsi dire, de véritables conséquences économiques en termes de baisse de production et, voire, de crise. À Pokola, les constructions situées le long de la rive gauche de la Sangha sont dans l’eau. Des évacuations sont signalées avec à la clé : un arrêt ou une baisse d’activités pour certains établissements commerciaux. Jusqu’à quand va durer cette situation ? Les autorités sont mobilisées devant « cette catastrophe naturelle » jamais connue ou presque. « Je me rappelle que la dernière fois que la sangha est sortie de son lit remonte à 2011 et à 2000 », indique Lydie, une habitante de Pokola. La Sangha est l’un des plus importants affluents du fleuve Congo avec une largeur, par endroits, avoisinant 400 à 500 mètres. Cependant, elle est célèbre pour ses réguliers et longs étiages qui empêchent la navigabilité des bateaux en toutes saisons. « Alors que la régularité des pluies nous enchantait pour voir revenir les bateaux et autres embarcations, nous voici contraints de subir les inondations. Un vrai contraste ! », lance un commerçant. Et que dire des maladies que ce phénomène pourrait causer ? S’il est une catégorie de gens qui se frottent les mains, c’est bien celle des « pinassiers » que l’on a longtemps négligés. Eux seuls pourraient reprendre du service si jamais leurs pinasses, pirogues et hors-bord sont encore opérationnels. La rédaction Légendes et crédits photo :Photo 1 : Un site hôtelier envahi d'eau à Pokola ;
Photo 2 : Une famille en attente d'être évacuée Notification:Non |