Centrafrique : l’ONU va envoyer 300 Casques bleus sénégalais en renfort

Mardi 17 Novembre 2015 - 11:30

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La situation sécuritaire à Bangui et dans l’ensemble du territoire centrafricain ne cesse de préoccuper les Nations unies. Afin d’assurer la sécurité à l’approche des élections de décembre, la mission de l’ONU en République centrafricaine (Minusca) va être renforcée par 300 Casques bleus sénégalais.

D’après l’ONU qui a fait cette annonce lundi, ces renforts font partie d’une force de réaction rapide de la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire. « Ils seront redéployés pendant une période de huit semaines et seront sur place dès que possible », a précisé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, ajoutant qu’il faut encore attendre le feu vert du Conseil de sécurité.

Hormis cela, l’Égypte devrait envoyer 750 soldats et la Mauritanie 140 policiers pour renforcer les 12 000 hommes de la Minusca en poste dans le pays.  Sur ce point, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon va demander au préalable par lettre l’accord du Conseil  qui tenait le même jour des consultations à huis clos sur la situation humanitaire et sécuritaire en Centrafrique.

L’ONU a ajouté que ces renforts pourraient être sur place à temps pour une visite du pape François en Centrafrique les 29 et 30 novembre, si elle est maintenue. La Minusca prévoit également de déployer ses premiers drones de surveillance au-dessus de la capitale Bangui.

À l’issue de consultations à huis clos sur la Centrafrique lundi, le représentant permanent adjoint britannique Peter Wilson, dont le pays préside le Conseil de sécurité en novembre, a indiqué que le Conseil soutient l’initiative d’envoyer des renforts en Centrafrique. Il entend donner son  aval formellement dans les prochains jours, a-t-il ajouté. « En raison de l’escalade de la violence, le Conseil soutient la demande de déployer temporairement la Force de réaction rapide de l’Onuci », a poursuivi Peter Wilson.

Pour le porte-parole de l’ONU, « le niveau particulièrement inquiétant des violences » récentes en Centrafrique et leur caractère de plus en plus intercommunautaire, justifie l’envoi de renforts en Centrafrique.

La semaine dernière, un Casque bleu camerounais avait été tué à près de 400 km au nord de Bangui, dans la ville de Batangafo, à la suite de violences entre des éléments armés assimilés aux milices majoritairement chrétiennes anti-balaka d’une part, et d’autres assimilés à l’ex-Séléka, une coalition hétéroclite à dominante musulmane.

Le patron des opérations de la paix, Hervé Ladsous, a  salué le fait que le Conseil de sécurité a « réagi positivement » à  l’envoi de renforts en Centrafrique. « Nous devons être très reconnaissants au Sénégal », a-t-il relevé.

L’objectif visé dans le cadre de l’envoi des troupes supplémentaires en Centrafrique est surtout de remettre le pays sur les rails après deux ans d’une transition chaotique et la crise déclenchée en mars 2013 avec le renversement du président François Bozizé par la rébellion Séléka.

Le premier tour du scrutin présidentiel centrafricain, précédé par un référendum constitutionnel le 13 décembre, est prévu le 27 décembre. Un éventuel second tour doit se tenir le 31 janvier 2016.

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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