Force publique : la sécurisation des événements majeurs en 2016 sera assuréeDimanche 3 Janvier 2016 - 13:30 C’en est là l’une des priorités de l’action de la Force publique cette année, à en croire le chef d’état-major général (CEMG) des Forces armées congolaises (FAC), Guy Blanchard Okoï, qui s'exprimait lors du réveillon d’armes le 31 décembre 2015. La Force publique aura beaucoup à faire en cette année nouvelle, comme elle en a l’habitude d’ailleurs. A commencer par la sécurisation de tous les événements majeurs qui auront lieu sur le territoire national. La très prochaine élection présidentielle, dont le premier tour est fixé au 20 mars, entre autres. Une sécurisation qui, dans sa globalité, devrait s’appuyer sur un soutien logistique et financier permanent, selon Guy Blanchard Okoï. « Pour mieux respecter nos contrats opérationnels, dont nous connaissons l’ampleur des défis, il est souhaitable que l’attention et les efforts convergent vers une prise en compte objective des problèmes de défense et de sécurité afin que dans un environnement national, régional et international marqué par de nouvelles menaces et des crises de tout genre, les Forces de défense et de sécurité assurent avec efficacité leur mission et que par-dessus tout le Congo demeure en paix », a-t-il déclaré . Par ailleurs, le dossier des ressources humaines, devant permettre de parachever la conception de la maquette du format des Armées 2021, sera finalisé l'année en cours ; l’exploitation des matériels majeurs et de l’équipement se poursuivra tandis que la démarche transitoire permettant l’exécution du décret relatif au détachement des personnels de sécurité auprès des autorités administratives et politiques suit son cours normal. C’est cette année que ce décret devrait être appliqué, a indiqué le chef d’état-major. Sur le plan international, la Force publique congolaise respectera ses engagements opérationnels tout en solidifiant son partenariat avec les différentes forces de sécurité et de défense des Nations amies. « L’allègement des procédures budgétaires pour les projets structurants pourraient avoir une incidence positive sur l’exécution d’activités susmentionnées », selon Guy Blanchard Okoï. Des progrès constatés… Malgré la conjoncture économique nationale contraignante, les infrastructures de la Force publique s’améliorent, les conditions de travail aussi, à en croire le CEMG. Pour preuves, les travaux de construction de l’hôpital d’instruction des Armées se poursuivent, les casernes construites pour faciliter le processus de délocalisation sont dans leur phase d’équipement et d’amélioration des voies d’accès. Aussi, la dynamique des formations dans les stages à l’intérieur et à l’international est assurée malgré quelques difficultés pour lesquelles Guy Blanchard Okoï a sollicité, au nom de la Force publique, l’intervention de l’autorité suprême. Retro 2015… L’année qui vient de s’achever a été déterminante pour la Force publique. Elle a réussi, entre autres, à sécuriser les festivités d’indépendance à Ouesso, les onzièmes Jeux africains, le scrutin référendaire suivant le schéma directeur entériné par le groupe d’anticipation stratégique. Le rajeunissement partiel des effectifs de la Force publique a également été engagé par un recrutement de plusieurs milliers de jeunes volontaires, hommes et femmes, sur toute l’étendue de la République. Cet apport en effectif permettra à l’immédiat, selon le CEMG, de réaliser de façon plus efficiente le contrat technique ou opérationnel. « Cette action pourrait être à la fois bénéfique à moyen terme et permettre une meilleure maitrise de la pyramide des grades selon le format prospectif de la loi d’orientation et de programmation de la Force publique horizon 2021 et mérite d’être perpétuer, soutenu en des fréquences régulières pour s’harmoniser notamment, avec les départs à la retraite qui influencent négativement les tableaux d’effectif », a expliqué Guy Blanchard Okoï. Pourtant, la force publique, a-t-il souligné, s’active pour écarter de ses rangs, policiers, gendarmes et militaires indignes du service sous le drapeau, inaptes à protéger les populations.
Un don au président de la République Le CEMG, depuis toujours, ne vient jamais au réveillon d’armes les mains vides. Le 31 décembre, il était porteur de deux tableaux de peinture remis à un homme qu’il n’a pas nommément cité mais dont tous les détails explicatifs faisaient allusion à Denis Sassou N’Guesso. Sur la première fresque, symboles et icones laissaient percevoir un homme ayant passé une partie de sa vie militaire à Cherchell en Algérie. Tout au long de sa vie, celui-ci a fait preuve d’un sens inné des affaires d’Etat dont l’armoirie était l’élément figuratif. Il a par ailleurs mis en œuvre la cohésion de la Force publique : Police, Gendarmerie nationales et FAC représentées sur le tableau par leurs emblèmes respectives. Une seconde fresque a dévoilé la suite du parcours de cet homme-là. Au cours d’une vie remplie, il a passé sa jeunesse militaire au service de la République bravant difficultés et dangers. Après le président Fulbert Youlou qui avait remis le pays entre les mains de la Sainte vierge Marie, cet homme-là s’est confié quant à lui à Saint Michel que l’on pouvait percevoir planant dans le ciel en dégageant les brumes d’un coup de baguette, allusion faite à la préservation du Congo, de la paix dans le pour mieux dire. A ces deux tableaux s’est ajoutée une statue en bois, constituée d’une part des esprits des anciens « qui nous soutiennent » selon Guy Blanchard Okoï et d’autres d’un éléphant avec ses multiples significations symboliques, la carte du Congo ainsi que quelques signes avant-coureurs de la modernité que cet homme est entrain de renforcer dans le pays. Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :Photo : le CEMG faisant son discours de bilan et de projection
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