Plus de 10.000 enfants immigrés ont disparu en Europe depuis 2014!Lundi 1 Février 2016 - 17:39 Que sont-ils devenus ? Toutes les pistes sont explorées, de la prostitution à l’enrôlement forcé dans des gangs, sans négliger le trafic d’organes. C’est l’agence de coordination policière européenne, Europol, qui a dévoilé cet autre drame de l’immigration. Après leur arrivée en Europe, plus de 10.000 enfants immigrés ont tout simplement disparu. Depuis deux ans, on est sans traces d’eux : totalement volatilisés ! Les organisations humanitaires craignent que des organisations criminelles les aient « recrutés », étant des proies de choix qui ne peuvent ni protester, ni appeler des adultes au secours. Parmi toutes les pistes explorées pour trouver une explication plausible au phénomène, il y en a qui se veut rassurante : que ces enfants se soient empressés de rejoindre au plus vite des parents déjà établis sur le territoire européen. Mais le nombre de tels fortunés sera toujours très faible, puisqu’ils n’ont laissé de traces à aucune frontière ! En Italie où on compte plus de 5000 cas de ces enfants disparus, on estime que les investigations de la police ne permettent pas d’étayer les hypothèses de nature à dormir tranquille. Les humanitaires relèvent qu’il existe aujourd’hui, en Allemagne ou en Hongrie par exemple, une « infrastructure criminelle » paneuropéenne sophistiquée qui vise désormais les migrants à diverses fins. Or, « les mineurs voyageant sans adultes sont le groupe le plus vulnérable du flux de migrants », souligne Mme Rafaella Milano, directrice des programmes Italie-Europe de l'ONG Save the Children. « Le renforcement des mesures de protection contre les risques graves qu'ils encourent est indispensable», ajoute-t-elle. Mais « plus les politiques frontalières sont strictes, plus les passeurs et trafiquants exploitent leurs faiblesses », souligne de son côté l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance. Le problème est grave et inquiétant en même temps qu’il est complexe. Environ un million de migrants, principalement des Syriens, Irakiens et Erythréens fuyant leurs pays, sont arrivés en Europe en 2015. Quelque 27% d'entre eux sont des mineurs. « Ils ne sont pas tous non accompagnés, mais nous avons des éléments montrant qu'une grande partie d'entre eux pourraient l'être », selon Brian Donald d’Europol. A compliquer les choses, c’est la tendance de certains parents d’envoyer volontairement leurs enfants vers un inconnu qu’ils estiment meilleur que le pays qu’ils fuient. Sans parler des adultes fuyant eux aussi ces pays et que les parents ou les enfants présentent comme leurs pères ou oncles. « Ce n'est pas facile dans toute cette confusion de vérifier l'identité des ‘oncles’ », regrette une humanitaire. La France, par son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a averti dimanche, du fort risque d’infiltration djihadiste parmi les réfugiés fuyant la Libye et se dirigeant vers les côtes italiennes. Pour lui, il y a urgence à trouver une solution politique à la crise en Libye, distante de seulement 300km du petit port italien de Lampedusa, destination privilégiée des clandestins. Il n’est pas exclu qu’une grande partie des enfants disparus aient emprunté cette voie, seuls ou avec des parents réels ou putatifs Lucien Mpama Notification:Non |