Terrorisme : Aqmi menace la France et ses alliés contributeurs des opérations Serval et BarkhaneMercredi 16 Mars 2016 - 14:15 Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a affirmé dans un communiqué que l’attentat de dimanche en Côte d’Ivoire est une réponse à l’opération antidjihadiste au Sahel menée par la France. L’organisation terroriste a menacé de nouveau Paris et ses alliés qui participent aux opérations Serval et Barkhane. L’organisation djihadiste a visé, et visera encore, la France « et ses intérêts dans les pays participant dans les opérations Serval et Barkhane », souligne Aqmi, selon le Centre de surveillance des sites internet islamistes. Aqmi a indiqué que l’attentat du Grand Bassam fait partie « d’un plan visant les foyers des Croisés et leurs lieux de rassemblement ». L’organisation terroriste menace également directement la Côte d’Ivoire « et tous les Etats impliqués et participant à l’alliance avec la France » dans ces opérations. Ce pays a été aussi visé, selon Aqmi, pour avoir livré les quatre membres de l’organisation aux autorités maliennes. Allié historique de la France en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire participe à la force de l’ONU déployée au Mali (Minusma) et près de 600 militaires français sont stationnés dans quatre bases dans les environs d’Abidjan. En ce qui concerne l’opération Barkhane, qui a succédé en août 2014 à l’opération Serval lancée en janvier 2013, elle mobilise quelque 3.500 militaires dans cinq pays de la bande saharo-sahélienne : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso, menacés par les groupes djihadistes. Et au lendemain de l’attaque d’Al-Qaïda au Maghreb islamique dans une station balnéaire de Côte d’Ivoire, les autorités françaises ont réaffirmé leur volonté d’aider les pays de la région à se doter de capacités anti-terroristes, dans le cadre de l’intervention française dans la bande sahélo-saharienne entamée, il y a trois ans. C’est dans cette optique que le président français, François Hollande a notamment annoncé la poursuite et le renforcement de la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire. Pour le mouvement terroriste, l’attaque du Grand Bassam a été menée par trois hommes, Hamza al-Fulani, Abdul Rahman al-Fulani, et Abou Adam al-Ansari, sans mentionner leurs nationalités. Il s’agit des combattants autochtones d’une ethnie présente dans une grande partie de l’Afrique de l’Ouest, dont le Burkina Faso. Les menaces d’Aqmi ont été cette fois proférées avant la visite mardi à Abidjan des ministres français des Affaires étrangères et de l’Intérieur, Jean-Marc Ayrault et Bernard Cazeneuve, soit après l’attaque contre la plage de Grand Bassam, près d’Abidjan, ayant fait 18 morts dont quatre Français. Aqmi avait précédemment revendiqué l’attenant de Bamako ayant coûté la vie à 20 personnes dont 14 étrangers, le 20 novembre 2015 et celui de Ouagadougou, soldé par 20 morts, le 15 janvier dernier. Toutes ces attaques avaient visé des lieux fréquentés par les étrangers.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |