Faustin Archange Touadera : « Nous devons faire de la RCA un pays uni, tourné vers le développement »

Mercredi 30 Mars 2016 - 20:07

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Le nouveau président de la Centrafrique a lancé ce défi le 30 mars lors de la cérémonie de son investiture. Il s'est en outre engagé à œuvrer pour le bien-être de son peuple, en mettant l'accent sur la sécurité à restaurer, à travers le processus DDR, la refondation de l’armée nationale, la réconciliation entre communautés…

 

 

 

 

Faustin Archange Touadera, le nouveau président élu de la Centrafrique a été investi le 30 mars, mettant un terme à une longue et difficile transition politique ayant débuté en 2013, puis poursuivie par la présidente de la transition, Catherine Samba Panza, depuis janvier 2014.

Il s’engage « à exercer cette haute fonction de l’Etat pour le compte du peuple centrafricain comme par le passé ». Au sortir de cette longue guerre civile, la priorité des priorités demeure le rétablissement de la sécurité. Dans ce secteur, le nouveau président promet trois solutions urgentes : la mise en place rapide du Programme Désarmement démobilisation, réinsertion et rapatriement des ex- combattants ; la refondation des Forces armées centrafricaines (FACA), pour qu’elles deviennent véritablement républicaines, multiethniques et apolitiques; ainsi que des actions solides en faveur de la réconciliation, la cohésion sociale et la justice.

« Nous devons faire de la RCA, un pays uni, tourné vers le développement », a lancé le nouveau président, promettant la formation d’un gouvernement de compétence regroupant toutes les forces politiques du pays et de la société civile. Cette future équipe gouvernementale qui sera composée des hommes et des femmes ayant un sens élevé de l’Etat et l’intérêt général, a promis Touadera, « aura la lourde tâche de réconcilier le peuple et ses dirigeants ».

En effet, poursuit le président élu, la Centrafrique vient de très loin : « La grande crise qui a secoué la RCA au lendemain des élections générales de 2011 jusqu’à nos jours, est désormais derrière nous ». Il a invité ses compatriotes à tourner définitivement cette sombre page de l’histoire de la RCA marquée par des violences intercommunautaires ayant entrainé des milliers de victimes, la destruction massive des biens publics et privés, « avec la ferme volonté de relever les défis qui attendent » ce pays.

Ces violences ont affecté toute l’économie du pays. Touadera entend ainsi relancer les activités agricoles qui constituent le poumon de l’économie centrafricaine puisqu’elles emploient plus de 80% de la population active du pays. Le nouveau chef de l’Etat s’engage à mettre à la disposition des agriculteurs des moyens modernes. « Nous allons fournir des engrais et semences à nos paysans, et leur assurer l’encadrement technique nécessaire pour atteindre les résultats escomptés », a-t-il rassuré, promettant d’autres initiatives en vue d’un accès pour tous à l’électricité et à l’eau potable. Ces actions, a-t-il conclu, permettront la création d’emplois et de richesses.

Pour sa part, la présidente sortante de la transition, Cathérine Samba Pandza, estime que la cérémonie d’intronisation du nouveau président  déroulée dans le grand stade Barthélemy Boganda « marque la victoire de la paix, elle démontre la capacité des Centrafricains à dépasser les clivages de la division pour s’engager sur le chemin de la reconstruction et du développement de leur pays ».

 Soulignons que plusieurs personnalités étrangères ont fait le déplacement de Bangui, dont le Congolais Denis Sassou N’Guesso, médiateur international dans la crise centrafricaine et l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC). Par contre, les autres dirigeants de la sous- région se sont fait représenter.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Lors de la prestation de serment (crédit photo radio Ndekeluka)

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