![]() Assistance : Jean Lucien Bussa s’apitoie sur le sort des refoulés de Brazzaville abandonnés sur le site Cardinal-MalulaJeudi 31 Mars 2016 - 20:50 L’opposant fustige l’attitude du gouvernement « qu’il juge démissionnaire face aux souffrances de ces compatriotes vivant en état d’abandon total comme s’ils étaient des apatrides dans un Etat de non-droit ». Les RD-Congolais refoulés dernièrement du Congo Brazzaville sont nombreux, près d’une centaine. Ils continuent à camper aux abords du stade Cardinal-Malula, ex 24 Novembre. Si quelques-uns ont réussi à prendre place à bord des camions réquisitionnés à l’époque par le gouvernement pour rejoindre leurs villages d’origine, la plupart continuent d’attendre désespérément les rotations promises. Aucun bus, aucun bateau ni vol organisé pour récupérer la masse restante comme si le gouvernement avait tiré un trait définitif au retour des refoulés dans leurs fiefs. Obligés de vivre au petit bonheur dans une ville de Kinshasa qu’ils ne maîtrisent pas, ces compatriotes sont forcés, malgré eux, à vivre dans la mendicité. Sans aucune attache familiale à Kinshasa, ils tentent de survivre malgré tout, en ayant foi en la providence divine. Le spectacle qu’ils offrent à tous ceux qui empruntent l’avenue Kababambare est simplement ahurissant. La main tendue, des femmes et des enfants visiblement terrassés par la faim, sollicitent les regards des âmes généreuses. Ils passent la nuit à la belle étoile, sous des tentes faites de cartons, des planches et des résidus de ferrailles. Avec les intempéries de ces derniers jours, leur situation s’est davantage compliquée. « Ce qui choque, c’est le silence du gouvernement et son insouciance à agir pour sortir ces paisibles citoyens de ce drame », commentait encore Jean Lucien Bussa (coordonnateur et porte-parole du Front des démocrates) au terme d’une visite-surprise effectuée sur ce site situé en plein cœur de Kinshasa, à un jet de pierre du bureau du bourgmestre. Tout se passe comme si ces compatriotes n’existaient pas, pourrait-on dire. Nonobstant les incessants appels à l’aide lancés à l’endroit des autorités, le dossier de ces expulsés du Congo Brazzaville est loin de trouver un écho favorable au niveau des dirigeants dont l’insouciance tend à devenir démentielle. Pourtant, soutient Jean Lucien Bussa, « des alternatives pratiques, réalistes et moins couteuses existent et les moyens pour faire face à de telles urgences ne manquent pas ». Il exige qu’une réponse urgente soit trouvée selon les standards internationaux. L’attitude démissionnaire du gouvernement dans la gestion de ce dossier le dérange. Solidaire à ces compatriotes vivant en état d’abandon total comme s’ils étaient des apatrides dans un État de non-droit, il promet de prendre à bras le corps leurs souffrances et de les porter devant la chambre basse du Parlement en interpellant les autorités compétentes. Peut-être qu’un début de solution pourrait venir de ce côté-là. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Jean Lucien Bussa Notification:Non |