Union africaine : qui succédera à Nkosazana Dlamini-Zuma ?Samedi 2 Avril 2016 - 14:43 La succession à la présidente de la Commission de l’UA est désormais ouverte. Nkosazana Dlamini-Zuma ne briguera pas de second mandat selon la déclaration faite le 1er avril par son porte-parole, Jacob Enoh Eben.
Le dépôt des candidatures a été clôturé le 31 mars à minuit. Selon Jacob Enoh Eben, porte-parole de la présidente, « Nkosazana Dlamini-Zuma n’a pas présenté de candidature ». La première femme a accédé à ce poste a donc décidé d’abandonner et de s’en tenir au mandat unique de quatre ans passé à la tête de cette instance africaine. Pour l’heure, aucune raison n’a officiellement été évoquée à ce départ annoncé. Toutefois, l’on soupçonne Nkosazana Dlamini-Zuma de vouloir prendre la tête de l’ANC (African National Congress), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, puis succéder à son ex-mari, Jacob Zuma, l’actuel président. Mais un long chemin reste encore à parcourir pour y arriver. En attendant la mi-avril pour la publication de la liste des candidats retenus pour la présidence de l’UA, une rude lutte s’est d’ores et déjà engagée entre les régions septentrionale et australe de l’Afrique pour cette succession. Parmi les possibles successeurs, le nom du ministre algérien des Affaires étrangères et ancien Commissaire de l’UA pour la Paix et la Sécurité, Ramtane Lamamra, a longtemps circulé. Mais les pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) sont déterminés à conserver la présidence de la Commission et ont avancé le nom de la ministre des Affaires étrangères du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi. Pour l’heure, la succession de Nkosazana Dlamini-Zuma ne sera connue qu’en juillet prochain à Kigali au Rwanda, lors du prochain sommet de l’UA. Un bilan mitigé…. Lorsqu’il s’agit de faire un bilan des quatre ans de la présidente sortante de la Commission de l’UA, l’opinion est divisée. En 2012, lors de son élection, Nkosazana Dlamini-Zuma qui a suscité beaucoup d’espoir avait lancé très tôt un vaste projet de transformation de l’Afrique, baptisé « Agenda 2063 », et plaidé pour une meilleure intégration économique du continent. Mais pour Désiré Assogbavi, représentant de l’ONG Oxfam auprès de l’UA, « l’Agenda 2063 est un actif important de son mandat, mais la transformation annoncée de la Commission de l’Union Africaine pour un meilleur rendement n’a malheureusement pas eu lieu ». En outre, il estime que, les prises de parole de Nkosazana Dlamini-Zuma sur les questions clés du continent ont été « très limitées et souvent tardives ». Au sein du corps diplomatique, il lui est reproché de ne pas avoir suffisamment porté la voix de l’UA sur le continent, et de ne pas s’être suffisamment impliquée dans la réforme de l’Organisation. Son départ est « une très bonne chose pour l’UA. Elle n’a jamais été bien ici. Elle n’était de toute façon jamais là », a lancé un ambassadeur francophone. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |