Santé : La Fondation AVSI et Avenir positif lancent un projet en faveur des séropositifs

Le partenariat entre l’ONG Avenir positif et la Fondation AVSI a pour objectif d’améliorer l’accès aux soins et soutiens médicaux, éducatifs, psychosociaux et économiques en faveur des enfants, adolescents et femmes infectées par le VIH-sida à travers le renforcement des capacités des organisations de la société civile dans la ville  océane.

En effet, présentant ce projet, Caterina Cipriani,  responsable du projet et représentante de la Fondation AVSI au Congo et Arnaud Régis Houalembo, coordonnateur technique du projet et membre d’Avenir positif, ont expliqué le programme de réalisation de l’action qui s’étale sur 4 ans.

Selon Caterina Cipriani, ce projet dont les deux ONG vont contribuer à hauteur de 25,45%, soit  120.884 euros sur un montant total de 866.026,88 euros, sera réalisé en collaboration avec deux autres organisations de société civile bénéficiaires, notamment CJESS, qui œuvre sur l’éducation sexuelle des jeunes pour la lutte contre le VIH-sida et Tayuwana qui s’occupe des femmes enceintes séropositives. Les bénéficiaires sont des enfants âgés de 0 à 14 ans, les adolescents, les parents, quelques agents des directions départementales de la Santé, des Affaires sociales, des centres de prise en charge, des centres de santé intégrés et des ménages.

Le programme de mise en œuvre du projet prévoit la formation de toutes les parties prenantes dès le mois de mai. La première année sera consacrée à la formation des agents à la valeur de vie, la lutte contre la stigmatisation, la prise en charge psychologique avec des sorties récréatives pour enfants et pour les parents, les groupes de parole d’expression, l’ouverture d’une salle d’informatique au siège de l’ONG Avenir positif pour permettre aux adolescents d’apprendre l’outil informatique, la prise en charge médicale, l’achat des tests de dépistage, les cours d’alphabétisation de six mois pour les parents bénéficiaires. La deuxième année sera destinée à la formation de 160 ménages à la création et gestion des activités génératrices de revenus.

S’exprimant sur le quota des bénéficiaires, le coordonnateur technique dudit projet a souligné que le nombre des malades qui seront pris en charge dans le projet n’est pas inventé mais répond aux données des fibres de prises en charge des hôpitaux de Tié-Tié, Loandjili, A. Sicé et CTA. « Nous venons à l’appui à l’action du gouvernement. Donc, en tant qu’association, nous ne nous substituons pas à l’État », a-t-il rappelé.

Pour sa part, le directeur départemental de la Santé de Pointe-Noire a apprécié et remercié les deux ONG co-initiatrices du projet qui se sont engagés à appuyer l’État dans un domaine très sensible. De son côté, le représentant de l’UE a  encouragé la détermination  des deux structures bénéficiaires de 647.142,88 euros accordés par sa structure. L’orateur a aussi indiqué qu’à l’issue des 36 mois du projet, la direction départementale de la Santé et le gouvernement devraient prendre le relais pour pérenniser l’action. Les attentes de l’UE, a-t-il ajouté, sont de voir la disparition du stigmate qui caractérise les adolescents. AVSI est une ONG italienne qui a déjà fait ses preuves dans les projets caritatives à Pointe-Noire dont l’«Amélioration de la situation  socioéconomique des personnes vivant avec handicap à Pointe-Noire »  qui  arrive à son terme en juin prochain. Avenir positif œuvre, depuis 2007, dans la lutte contre le sida.