Décrispation de la situation politique : Crispin N’landa appelle les Congolais à dialoguer

Dans un appel lancé au peuple croyant et à tous les Chrétiens, en particulier, le Président du Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques au Congo (CALCC), Crispin N’landa, les a exhortés à « intensifier les prières pour que s’ouvre la voie du dialogue ». « Les brebis du Seigneur qui écoutent sa voix, savent de quoi il s’agit », a-t-il souligné.

Parlant de cette impasse dans laquelle se trouve la RDC, le président du CALCC a noté qu’en l’espace de 25 ans, la Nation congolaise est confrontée à ce problème pour la deuxième fois. La première, a-t-il dit, c’était sous Mobutu. « Nous n’avions pas pu résoudre ce problème à l’amiable. Conséquence, le pays a sombré dans la guerre qui continue à faire tant de ravages. Aujourd’hui, nous sommes face au même problème : un chef d' Etat en fin de mandat qui, de toute évidence est engagé à demeurer au pouvoir au-delà de ce que prescrit la loi fondamentale du pays », a-t-il relevé, justifiant le bien-fondé d’un dialogue sincère.

Pour le président du CALCC, en effet, c’est à ce forum que doivent être données toutes les explications de ce processus afin qu’en âme et conscience, officiellement, les leaders de la Nation se prononcent pour ou contre, oui ou non, la Nation congolaise qu’ils représentent, accepte-t-elle de prendre le chemin que le Seigneur lui montre et donc, de le servir. A l’en croire, cela a été le but toujours non atteint de tous les rassemblements des leaders de la Nation qui jalonnent l’histoire de la RDC depuis l’indépendance. Expliquant les ratés, Crispin N’landa dit : « Nous étions sur le point de l’atteindre en 1992 à la Conférence nationale souveraine, lorsque Mgr le président de la CNS appelait la classe politique au pardon et à la réconciliation. Mais les forces du mal avaient pris de l’ascendance et le pays a sombré dans la violence ».

Le Congo ne tombera pas dans la violence

Le président du CALCC a, de ce fait, appelé les leaders de l’opposition congolaise mais aussi ceux qui, à la majorité, œuvrent secrètement pour empêcher la tenue du forum attendu au pays, à ouvrir la voie pour le dialogue. « N’endurcissez pas vos cœurs...Ne permettons pas aujourd’hui que ces forces nous dominent pour une seconde fois. Levons-nous. Mobilisons-nous. Le Congo ne tombera pas dans la violence. Le Seigneur nous vient en aide pour résoudre le problème à l’amiable. Le président de la République ne violera pas la Constitution. Il n’ira pas au-delà de son mandat. Dieu pourvoira », a-t-il rassuré, appelant également le Seigneur à répandre son Esprit sur la nation congolaise, ainsi que sur ses leaders religieux et politiques.

Mais, selon Cripsin N’landa, la voie que le Seigneur Dieu indique pour sortir de la crise qui frappe le pays depuis un bon bout de temps est celle de la repentance, du pardon pour la justice et la réconciliation. C’est maintenant, a-t-il dit, notre Pâques. Le moment est tellement précieux pour cette nation, pour l’Afrique et l’humanité entière que le Seigneur lui-même vienne à notre secours de manière claire, nette et précise pour nous aider à nous en sortir pratiquement comme il le fit en Egypte avec les enfants d’Israël. Pour le président du CALCC, la solution n’est pas dans la conquête ou l’exercice du pouvoir par la tricherie, ni dans l’affrontement populaire ni encore moins dans l’accumulation des armes pour faire peur ou massacrer la population. « Tous ces schémas et tactiques nous éloignent de la solution », a-t-il prévenu.

Sortir le pays du cercle infernal

Pour Crispin N’landa, une chose est certaine : si les Congolais n’arrivent pas à résoudre ce problème de succession pacifique au sommet de l’Etat, le pays ne sortira pas du cercle infernal de la guerre dans lequel il est enfermé. Ceci aura comme conséquence, l’impossibilité pour eux d’œuvrer paisiblement et sérieusement au développement de la Nation qui doit assumer le leadership du continent africain et de l’humanité. C’est donc pour sortir le pays de ce cercle infernal dans lequel il se trouve depuis plusieurs décennies que le président du CALCC a apostrophé tous les Congolais, mais particulièrement les Chrétiens, pour des prières intensives en vue d’ouvrir la voie du dialogue sincère.