République centrafricaine : retour au calme après la libération de six policiers pris en otage

Samedi 25 Juin 2016 - 14:03

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La tension est retombée à Bangui, la capitale centrafricaine, après une médiation de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), pour mettre fin à une prise d’otage, à l’origine de violences ayant fait plusieurs morts.

Une source militaire a indiqué que les six policiers pris en otage depuis dimanche dernier par un groupe d’autodéfense du PK5, un quartier musulman de Bangui, ont été libérés à la suite de négociations menées par la Minusca et des personnalités centrafricaines.

Dans un communiqué, la Minusca parle d’une « opération militaire à PK5 ». « Durant l’opération, les Casques bleus ont essuyé des coups de feu et ont riposté à l’attaque. Au moins trois assaillants ont été tués et trois autres arrêtés. Un soldat de la paix a aussi été blessé par une grenade ».

Les faits remontent dans l’après-midi du 19 juin lorsqu’un groupe armé du PK 5 prend en otage six (6) policiers centrafricains, alors qu’ils étaient en service. Un kidnapping en réaction contre le maintien en détention de quatre personnes sur les 14 arrêtées le 18 juin par les forces de l’ordre au poste de contrôle de PK 12 (nord de Bangui).

Des violences ont aussi touché le nord de la Centrafrique, où seize (16) personnes ont été tuées dans des affrontements entre des éleveurs peuls et des hommes armés issus de l’ex-rébellion Séléka à dominante musulmane.

La Centrafrique a sombré dans le chaos après le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la Séléka, coalition hétéroclite de plusieurs groupes armés alliés de circonstance. Pour aider à résoudre la crise, la France est intervenue militairement fin 2013 dans son ex-colonie avec l’opération Sangaris, depuis rejointe par la Minusca.

Bien qu’en 2015 la violence ait reculé à Bangui et dans certaines régions, les groupes armés encore actifs et le grand banditisme rendent la situation sécuritaire très volatile. L’insécurité persistante dans de nombreuses zones du pays continue d’entraver même la capacité de Médecins Sans Frontières à atteindre les personnes ayant besoin d’assistance.

« Nous nous trouvons à un tournant crucial de l’histoire de la République centrafricaine : sombrer à nouveau dans la violence compromettra dangereusement les avancées démocratiques », a déclaré le chef de la Minusca, Parfait Onanga.

Yvette Reine Nzaba

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