Prélèvement des taxes municipales : un faux agent arrêté à Fonds Tié-Tié

Prétextant que ces taxes devaient servir à l’assainissement de ce marché, ce citoyen véreux demandait une somme de 200 FCFA par vendeur, pour un marché de plus de cent vendeurs (à l’étal et à même le sol). Le travail de nettoyage n’étant pas toujours fait, les vendeurs on commencé à désigner la mairie, l’accusant « de bouffer leur argent pour rien ». Suite à ces accusations, la mairie de Tié-Tié a saisi la force publique qui a ouvert une enquête. « Nous avant donné des instructions à notre force publique pour que cette personne soit appréhendée et entendue, et que l’on mette fin à cette situation », a expliqué André-Guy Edmond Loemba, maire de Tié-Tié. Les démarches de la force publique ont abouti à l’arrestation du faux agent, un citoyen habitant Tié-Tié et père de famille. Après avoir été entendu, le citoyen a été verbalisé puis relâché. « Nous prendrons des mesures fortes en cas de récidive », a indiqué le maire.

Selon ses explications, le marché de la gare de Tié-Tié n’étant pas un marché régulier, la mairie ne prélève pas de taxes. Dans les marchés réguliers, tel que le marché de la Liberté, la mairie prélève une taxe régulière, de modiques sommes de 100 à 150 CFCA, pour le mettre en état de propreté. Ce qui explique cette précision du maire : « Tous ceux qui prélèvent des taxes fantaisistes au marché de la gare sont passibles de sanctions de toutes sortes. Si les vendeurs dudit marché constatent encore la présence d’individus qui viennent prélever des taxes au nom de la mairie, qu’ils se rapprochent de nous pour les dénoncer, nos portes sont largement ouvertes. »

Par ailleurs, André-Guy Edmond Loemba a évoqué le problème de l’insalubrité constaté au niveau de Fonds Tié-Tié, là où se situent le marché de la Liberté et celui de la gare. Un fait qui prend de l’ampleur avec le retour des pluies. Aussi, le maire a-t-il expliqué : « Il y a des situations qui nécessitent que des engins soient mis à contribution. Vous savez que notre municipalité ne dispose pas de grands moyens pour faire face avec efficacité à cette situation des ordures dans la ville. Quand les véhicules tombent en panne, on constate évidemment un amoncellement d’ordures ménagères autour du marché de la Liberté et autour du rond-point de Fonds Tié-Tié. »

Le fait est aggravé, selon le maire, par l’incivisme des populations qui vivent autour des marchés de la Liberté et de la gare. Celles-ci déversent leurs ordures dans les marchés au lieu d’aller les jeter dans les bacs à ordures. « Nous nous sommes faits forts de déposer dans chaque quartier de notre arrondissement au moins un bac à ordures, sinon deux ou trois bacs. Mais les gens ont du mal à aller vers les endroits où ils sont disposés pour y jeter leurs ordures. Ceux qui le font vont même les jeter à terre à côté des bacs. S’il n’y a que deux véhicules pour enlever les bacs, on passe plus de temps à ramasser les ordures qui traînent. Au lieu qu’un véhicule enlève trois, quatre ou cinq bacs par jour, il n’en enlèvera qu’un ou deux. Mais je puis vous assurer que nous avons la volonté de travailler. Nous faisons des pieds et des mains pour rendre notre environnement propre. Vous pouvez vous en convaincre avec l’image que nous donnons actuellement à notre arrondissement », a souligné André-Guy Edmond Loemba.

Le maire a appelé les populations de Tiè-Tié au civisme et au patriotisme, les exhortant à assainir leur environnement immédiat pour éviter les maladies, sachant que Pointe-Noire est depuis un certain temps en proie à des épidémies. « Il y a des citoyens qui jettent des ordures devant chez eux disant que la mairie viendra les enlever. Mais ils oublient que les maires n’habitent pas dans leurs parcelles et qu’ils s’exposent aux maladies. Il faut qu’on prenne conscience de ce que c’est nous-mêmes qui devons préserver notre environnement immédiat par de bonnes habitudes chaque jour. J’appelle toute la population de Tié-Tié à prendre conscience de cet état de choses et à vivre autrement qu’avec la saleté », a conseillé Guy Edmond Loemba.