La République centrafricaine et le St-Siège signent un accord-cadre

Mercredi 7 Septembre 2016 - 18:48

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La coopération entre Bangui et Vatican entend se développer et se renforcer dans beaucoup de secteurs.

C’est à Bangui, au palais présidentiel, que la République centrafricaine et le Vatican ont signé mardi leur accord-cadre de coopération bilatérale.  En présence du président, Faustin Archange Touadéra, cet accord a été conclu dans le but, dit le Vatican dans son langage dosé, de « promouvoir le bien commun ». Il s’agit en tout de 21 articles fixant le cadre juridique de l’activité de l’Eglise catholique en Centrafrique, dans des domaines aussi variés comme: l’éducation; l’enseignement; l’assistance humanitaire, à  côté des activités propres à une Eglise, présente depuis de longues années dans ce pays.

« Pour sauvegarder l’indépendance et l’autonomie propres aux deux parties », celles-ci s’engagent à « collaborer pour le bien moral, spirituel et matériel de la personne humaine et pour la promotion du bien commun », indique le communiqué officiel publié à l’issue de la signature. L’accord, est-il aussi précisé, entrera en vigueur dès que les instruments de sa ratification auront été échangés entre les institutions qui tiennent lieu de parlements aux deux entités.

Ont apposé leurs signatures au bas du document : le ministre centrafricain des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Charles Armel Doubane, et côté Saint-Siège, le nonce apostolique à Bangui (et au Tchad), Mgr Franco Coppola. En fait, les deux parties formalisent ainsi, par un cadre juridique de garantie, l’activité que mène depuis longtemps l’Eglise catholique en Centrafrique dans les écoles, les centres de santé, les projets de développement et l’aide d’urgence aux populations.

Comme bon nombre de pays d’Afrique centrale, c’est l’Eglise catholique qui a fourni ses premiers cadres à ce pays. A l' instar de son voisin, le Congo, avec lequel elle présente plus d’une similitude historique, la République centrafricaine, indépendante de la France depuis le 13 août 1960 (deux jours avant le Congo), compte aussi parmi ses tout premiers dirigeants, d’éminentes personnalités formées à l’école et au séminaire catholiques, tel que Barthélemy Boganda, le 2è président du pays. Depuis, le rôle de l’Eglise n’a cessé de se consolider, accompagnant les chrétiens centrafricains dans toutes les phases de leur développement social et économique.

Le pape François qui est venu à Bangui en  novembre, au plus fort de la crise politico sociale qui a secoué ce pays l’an dernier, y avait appelé les Centrafricains à ne pas sombrer dans les déchirements religieux et ethniques. Un appel qui semble avoir eu pour effet de permettre, en janvier, la tenue d’élections pacifiques. C’est d’ailleurs au Vatican que le président élu, Faustin Archange Touadéra, a réservé sa première visite à l’étranger le 18 avril dernier, pour aller remercier le pape.

Celui-ci reste très sensible à la situation de ce pays au cœur de l’Afrique. Recevant mardi au Vatican le Dr Mariella Enoc, directrice de l’hôpital pédiatrique Bambin Gesù du Vatican, le Saint-Père s’est enquis de l’avancement des travaux de l’hôpital pédiatrique équivalent de Bangui. Il l’avait appris dès après sa visite dans cette ville.  « Il m’a dit que les travaux doivent se poursuivre, souhaitant que cet hôpital devienne une grande œuvre de charité. Le Saint-Père, et c’est important, m’a promis son aide personnelle, aussi bien économique que financière », a révélé la pédiatre à la presse.

Lucien Mpama

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