Royaume Loango : un nouveau palais pour Moe Makosso IV

Investi le 29 aout 2009, le roi Moe Makosso IV était installé à Wandl’Li Bwali dans une résidence provisoire, un cadre de vie qui n’était pas digne d’un roi. Ses préoccupations sont aujourd’hui résolues. Un nouveau palais royal luxueux (Limani-Li-Bwali Diosso) a été construit non loin du musée régional Mâ-Loango, dans le département du Kouilou,  pour offrir au roi de Loango et à ses deux épouses des conditions de vie décentes.

Pour tout dire, ce palais reflète la grandeur du pouvoir royal et renvoie aux heures de gloire des royaumes. S’étendant sur une superficie de 960 mètres carrés, ce complexe résidentiel royal est marqué par une architecture douce mais monumentale, symbolisée par un bâtiment classique de R+1, ayant au rez-de-chaussée  deux séjours, un coin repas, une cuisine, deux chambres, trois salles d’eau, un porche, un garage et deux terrasses. Et à l’étage, quatre chambres à coucher, deux salles d’eau, un balcon et un vide sur salon.

Deux bâtiments de type F6 de plain-pied, d’une superficie de 255 mètres carrés, comprenant chacun un séjour, un coin repas, cinq chambres, trois salles d’eau, une cuisine, un cellier, trois terrasses et un hall pour loger la famille royale et ses invités. Et à côté de ces bâtiments figurent également deux paillotes composées chacune d’un séjour, un coin repas, une chambre, une salle d’eau et une cuisine.

Tous les ouvrages sont peints en bleu et jaune, couleur du royaume de Loango. L’ensemble  des bâtiments est alimenté par un groupe électrogène de 110 KVA,  de même qu’un forage de 150 mètres de profondeur est mis en place, fonctionnant à l’aide de l’énergie solaire.

En réceptionnant les clés du palais,  Justin Koumba a d’abord remercié, au nom du Roi Moe Makosso IV, le couple présidentiel sans lequel ce joyau n’aurait jamais vu le jour avant d’adresser un message au gouvernement afin qu’il puisse prévenir dans le budget à venir une dotation nécessaire pour l’entretien de ce palais. « Le roi m’a chargé de transmettre le message suivant : aujourd’hui, ce n’est pas la fin d’un processus, c’est le début. Car, pour comprendre ce qu’il a voulu dire, il faut se projeter dans le temps, à savoir que dans une dizaine d’année et même moins, nous devrions revenir ici regarder cet édifice avec la même admiration, autrement dit si une fois que nous avons reçu ce bâtiment plus rien n’est fait, ce bâtiment n’aura pas la même splendeur dans deux, cinq voire dix ans. C’est pourquoi il conviendrait de prévoir, dès à présent, les moyens pour sa maintenance et son entretien », a-t-il dit.   

Rappelons que grâce au président de la République, les royaumes et les chefferies traditionnelles prennent de plus en plus d’importance aussi bien au niveau de leur fonctionnement qu’au niveau des structures qui devraient les abriter. Cette cérémonie qui s’est déroulée en absence du roi, a notamment connu la présence d’Arlette Soudan Nonault et Jean Marc Thystère Tchicaya, respectivement ministre du Tourisme et des Loisirs et ministre des Hydrocarbures.