Décès de Nelson Mandela : l'hommage de l’Union pour la nation congolaise

« En la personne du président Mandela dont nous avons appris avec effroi la disparition, le monde entier et l’Afrique en particulier viennent de perdre un véritable artisan de la paix, un grand homme d’État qui avait foi dans la force du pardon ». C’est en ces mots que l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe a rendu un vibrant hommage à Nelson Mandela. Il s’est souvenu du rôle joué par l’illustre disparu dans la réconciliation du peuple sud africain notamment en prônant le pardon comme fondement de la reconstruction d’une nation plurielle.    

Du combat et de l’action politiques de Nelson Mandela, l’UNC retient qu’elle a permis l’émergence d’une autre Afrique caractérisée par le métissage et la solidarité pour fonder un développement respectueux de l’Homme et de son environnement.  « Sa disparition est certainement une grande perte pour le peuple frère d’Afrique du Sud aux douleurs duquel nous sommes solidaires », a relevé le parti de Vital Kamerhe. Sa lutte contre l’apartheid à laquelle le Congo-Zaïre s’est engagé au nom de la dignité, de la solidarité et de la liberté de la personne reste à jamais gravée dans la mémoire collective.

En son nom et celui de sa formation politique, Vital Kamerhe s’est souvenu également de la tournée de Nelson Mandela entamée en RDC par la ville de Goma après sa libération de Robben Island. Ce choix de Goma était, note-t-il, comme pour nous prévenir contre les affres de la haine et de la violence. Le souvenir de son implication dans la tentative de réconciliation de Mobutu et Laurent Désiré Kabila en 1997, à bord du navire de guerre sud-africain Outenika n’a pas était oublié. L’UNC indique à cet effet que « si Mandela avait été à l’époque entendu et suivi, la RDC ne serait pas dans la triste situation actuelle ».

Pour le parti cher à Kamerhe, la grandeur de Mandela se mesure aussi dans l’exemple qu’il a su donner d’un homme d’État visionnaire et démocrate, qui croit réellement en la force de l’alternance et qui, en décidant de ne pas briguer un second mandat  comme chef de l’État, a donné à l’Afrique et au monde une leçon-modèle de grande vertu politique où l’humilité est mise au service de l’intérêt général.

Le président de l’UNC a estimé que l’Afrique Centrale qui ne compte pas jusqu’à ce jour un ex-président à la suite des élections démocratiques doit se ressaisir. « L’Afrique des Grands Lacs, à travers ses leaders, doit puiser en la sagesse de MANDELA et autrefois de De GAULE et ADENAUER, et dire la guerre c’est fini. Devenons des partenaires pour la paix et le développement de nos peuples respectifs », a-t-il ajouté.