Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique : l’Afrique et la France présentent leurs priorités communes

L’Afrique et la France ont redéfini leurs relations économiques et dressé la liste des priorités communes que sont l’intégration régionale et interrégionale qui semble bénéfique pour les échanges, le désenclavement et la circulation des personnes et des biens ; l’appréciation du risque financier en Afrique ; la question de la transparence et de la gouvernance ; les besoins en infrastructures ; et le changement climatique.

En esquisse de la déclaration finale, il a été décidé la création d’une Agence économique commune  pour la croissance rassemblant les intérêts publics et privés africains et français ; le doublement du volume des échanges croisés à hauteurs de 20 milliards de dollars ;  la colocalisation ; la mobilisation de financements auprès de l’Agence française de développement  (AFD) et de la Coface pour la sécurisation alimentaire ; de rendre prioritaire l’investissement privé grâce auquel croîtront les échanges bilatéraux ; la mobilisation des bailleurs internationaux, notamment l’Union européenne (UE) et la Banque africaine de développement  (BAD) ; l’accentuation des échanges humains avec une place prioritaire à la jeunesse.

Pour le ministre français délégué chargé du Développement, Pascal Canfin, l’Afrique n’est pas un risque, elle est une chance, c’est le nouveau continent de l’émergence, de la mondialisation et l’UE est son premier partenaire commercial, son premier bailleur d’aide publique au développement d’où « l’importance de nos relations », a-t-il souligné.

En ce qui concerne le changement de climat,  l’ONU et l’Union africaine (UA) vont soutenir les efforts de la France en amont du Sommet sur le climat qui se tiendra en décembre 2013 à Paris. « S’il n’y a pas d’accord à Paris, la crédibilité onusienne sur ce thème sera prise en mal », a indiqué Pascal Canfin, qui a appelé « à une alliance Afrique-France pour la réussite du sommet ». Il a rappelé que l’Afrique est le continent qui pollue le moins, mais qui subit le plus les affres du changement climatique, la coalition entre le continent africain et la France concourt à la réussite du sommet, a-t-il dit.

Quelques engagements ont été pris, notamment la baisse du coût de l’énergie renouvelable en Afrique, ou la mobilisation de financements publics favorables au changement climatique. À cet effet, l’AFD va mobiliser 1 milliard de dollars par an pour éviter que « l’Afrique vive dans un monde impacté par le changement climatique ».