Les Dépêches de Brazzaville : Comment arrive-t-on à la tête d’un comité de pilotage chargé d’organiser la participation des Congolais de l’étranger ?
Corine Marteau : À l’instar d’autres diasporas de l’Afrique de l’Ouest, les Congolais se dotent, progressivement, d’outils susceptibles de faciliter les synergies entre tous les acteurs au développement dans nos pays respectifs d’accueil. Le comité de pilotage Sibiti 2014 s’inscrit dans la même perspective. Ce regroupement, issu d’un collectif des associations congolaises, est la réplique de celui mis en place l’année dernière pour se rendre à Djambala. Étant membre de ce collectif depuis sa mise en place en 2013 avec l’adhésion de l'association Les Étoiles, dont je suis responsable, et en tant qu’originaire de Sibiti, les différents responsables des associations du collectif m’ont appelée à présider le comité de pilotage Sibiti 2014, en présence du conseiller économique Henri Dimi et du conseiller juridique, Alexis Ekaba de l'ambassade du Congo en France. Ma mission consiste à coordonner, avec les membres du bureau, la mise en place des conditions requises pour que de nombreux Congolais se rendent à Sibiti en août aux festivités de la municipalisation accélérée.
À ce propos, quels sont les critères pris en compte pour faire partie de la délégation en partance pour Sibiti ?
C’est une initiative que l’on mène ensemble. La participation est ouverte à tout membre de la société civile intéressé, motivé, ayant à cœur le développement du Congo en général, et celui du département de la Lékoumou et de son chef-lieu Sibiti en particulier. Cette mobilisation des énergies s’adresse aux porteurs de projets viables dans les secteurs de l’éducation, de la santé ou de l’hygiène au bénéfice des populations de la Lékoumou. Nous appelons tous les acteurs de la société civile, toutes les bonnes volontés, à s’approprier le processus initié par l'État. Ils doivent, dans la mesure du possible, nous rejoindre pour renforcer la dynamique destinée à la modernisation des infrastructures de Sibiti.
Quels sont les appuis dont vous disposez ?
Le Département des Congolais de l’étranger, représenté par Édith Itoua auprès du président de la République, est notre institution de tutelle. Les différents consulats seront sensibilisés pour l’obtention de visas. Nous négocions des tarifs préférentiels auprès de la compagnie Ecair. En somme, comme en 2013 à Djambala, le collectif se présentera sous l’étendard du Département des Congolais de l’étranger. Nous rendrons compte au fur et à mesure de l’évolution des préparatifs. C’est un engagement qui découle de l’esprit de l’appel du 10 avril de l’année dernière où le chef de l’État invitait les Congolais ayant déjà fini leurs cycles de formation à rentrer au Congo ou ceux et celles porteurs de projets à les réaliser dans leur pays d’origine.