Zimbabwe : l’Union européenne déploie des observateurs pour surveiller les élections

Samedi 23 Juin 2018 - 13:30

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Une mission d’observation électorale, forte de quarante-quatre personnes, a commencé, le 22 juin, à envoyer ses équipes dans tout le pays pour les scrutins du 30 juillet, a-t-on appris de sources concordantes.

Devant la presse, le chef adjoint de la mission d'observation de l'Union européenne  (UE), Mark Stevens, a déclaré: « Les observateurs de longue durée couvriront l’ensemble des dix provinces (du pays), dans les villes comme dans les campagnes. Ils surveilleront tout le processus électoral, avant, pendant et après le jour du vote ». Assurant que cette mission est impartiale et n'intervient pas dans le processus électoral du pays, il a ajouté: « Nous sommes très contents de déployer notre mission ».

Le chef adjoint de la mission a, en outre, indiqué que les observateurs de l’UE qui sont déjà à pied d’œuvre vont voir leur nombre passer à cent quarante, le jour du vote. Il s’agit notamment des scrutins présidentiel et législatifs du 30 juillet qui sont les premiers à être organisés depuis la démission, en novembre 2017, du président Robert Mugabe, qui a dirigé le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980.

Les observateurs de l’UE à la première élection post-Mugabe travailleront avec l’équipe de base de la mission, composée de dix membres, qui est arrivée au Zimbabwe au début du mois courant. Le déploiement des équipes de cette mission à travers le pays intervient après celui des membres de la mission d’observation conjointe de l’Institut républicain international et l’Institut national démocratique.

L’actuel président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, et son rival de l’opposition, Nelson Chamisa, figurent parmi les candidats au scrutin du 30 juillet qui compte une vingtaine au total et dont les dossiers ont déjà été formellement enregistrés. Le chef de l’Etat, candidat du parti au pouvoir la Zanu-PF à la présidentielle, a promis des élections libres, transparentes et honnêtes, mais l’opposition reste méfiante et redoute la non transparence de ces scrutins, d’autant que les élections de l’ère Mugabe avaient été régulièrement entachées de fraudes et de violences.

L’UE a dépêché des observateurs au Zimbabwe parce que le nouveau régime du pays, qui tente de renouer avec l’Occident, a invité la communauté internationale, dont les vingt-huit et le Commonwealth, à venir observer les élections de 2018. Sa dernière mission électorale sur place remonte à 2002, notamment quand son chef avait été expulsé avant la présidentielle. Ce qui avait conduit Bruxelles, dans la foulée, à adopter des sanctions contre Robert Mugabe et plusieurs de ses proches, accusant le régime d’atteintes aux droits de l’Homme.

Plusieurs analystes de la situation au Zimbabwe estiment que sauf énorme surprise, l’actuel président du pays devrait remporter la présidentielle face à une opposition divisée et orpheline après la mort, en février dernier, du chef historique du MDC, Morgan Tsvangirai.

La mission de l’UE devrait publier son rapport préliminaire sur les élections au Zimbabwe deux jours après le vote, suivi du rapport final deux mois plus tard.

 

 

Nestor N'Gampoula

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