Droits de l’homme : l’Assemblée nationale approuve la loi contre la traite des personnes

Lundi 8 Avril 2019 - 20:42

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Le texte a été entériné à l'unanimité par la chambre basse du parlement, le 8 avril. Cette loi qui a adapté la législation congolaise à l’international proscrit désormais la traite des personnes sous toutes ses formes, sur l’ensemble du territoire national.

Soumis à la plénière par la commission des lois et affaires juridiques que dirige Fernand Sabaye, le projet de loi portant lutte contre la traite des personnes a été défendu par le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Aimé Ange Wilfrid Bininga.

La loi adoptée interdit formellement toutes sortes d’activités commerciales ou des comportements discriminatoires fondés sur la personne humaine. Il s’agit, entre autres, de la traite des personnes, du commerce des personnes, de la vente des enfants, de l’utilisation des enfants dans les conflits armés, de la prostitution, des mariages forcés des mineures ainsi que de la pratique des excisions. Des phénomènes ignobles condamnés par la communauté internationale.

Soutenant le projet de loi, le ministre de la Justice a souhaité que le parlement l'entérine afin de légiférer ce secteur et d’éviter de nombreux abus des droits de l’homme déjà observés dans le pays, mais le plus souvent commis par les expatriés.

« Le problème est que ne disposant pas d’une législation appropriée condamnant le phénomène, les citoyens de nos pays amis profitent pour commettre ces délits. Nous avons expulsé ici au Congo, par exemple, des enfants vendus dans leurs pays d’origine comme esclaves, des mineures mariées de force dans leurs pays ou encore des filles embarquées au Congo pour subir des actes d’excision », a signifié Aimé Ange Wilfrid Bininga.

Le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones a, par ailleurs, souligné que lors du récent examen périodique universel, plusieurs recommandations ont été formulées à l’endroit du Congo dans ce sens, l’obligeant à faire évoluer sa législation afin d’encadrer la traite des personnes.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les membres du bureau de l'Assemblée nationale, le 8 avril/Photo Adiac

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