Maternité : focus sur les grossesses précoces des adolescentes

Jeudi 18 Juillet 2013 - 17:00

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Une rencontre a été organisée le 11 juillet sur le thème « Luttons contre les grossesses précoces des adolescentes par la promotion de la planification familiale », à la Maison de la femme de Djambala, chef-lieu du département des Plateaux, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la population

 

Cette année, le thème a porté sur les grossesses des adolescentes. Elle a été marquée au Congo par différentes communications sur le thème et par le message du directeur général du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), le Dr. Babatunde Osotimehin, lu par le représentant du Fnuap au Congo, Laurent Assogba. Dans un extrait, le directeur a souligné l’implication de sa structure et des autres agences de systèmes des Nations unies dans la promotion de l’éducation et de la formation des adolescentes. Il a souligné que « les jeunes filles éduquées et en bonnes santé ont la possibilité d’accomplir leur plein potentiel et de revendiquer leurs droits fondamentaux. Elles ont aussi une meilleure chance de se marier plus tard, de différer le moment de leurs premières grossesses, d’avoir des enfants en meilleure santé et de gagner un revenu plus élevé. Elles peuvent aussi se prendre en charge en luttant contre la pauvreté, venir en aide à leurs familles dans le présent et l’avenir. Elles sont une force pour le changement dans leurs communautés et les générations futures. »

Au Congo, les adolescents de 15 à 19 ans contribuent pour 14% à la fécondité totale en milieu urbain, et à 16% en milieu rural, d’après les résultats provisoires de l’enquête démographique et de santé 2011. Au cours des interventions, le directeur général de la population, Christian Sédar Ndinga, a axé son intervention sur les indications démographiques, les causes et conséquences des grossesses précoces ainsi que les avantages de la pratique du planning familial. Selon lui, il y a actuellement 1 875 233 femmes, dont 20% sont âge de procréer, compris entre 15 et 49 ans. Les résultats de l’enquête démographiques de santé et le recensement général de la population ont mis en évidence des niveaux élevés, soit 4,8 enfants par femme, avec des mortalités maternelles de 581 décès pour 100 000 naissances vivantes et 75,4 décès de mortalité infantile. Avec un taux de prévalence contraceptif de 3%, au Congo près d’une naissance sur trois est involontaire, non désirée et non planifiée.

Abordant la question du planning familial, le directeur de la population a souligné que cette pratique contraceptive permettait d’éviter les grossesses précoces, d’espacer les grossesses ainsi que des avortements provoquées. Il a, en outre, émis le souhait de la création de centres de planification familiale et le renforcement des capacités du personnel de santé en matière de prestation de service de planification familiale, des confessions religieuses et ONG locales dans la planification.

Au terme du débat, les représentants de la population ont émis le souhait de voir les services du planning familial se déployer dans les quartiers pour la sensibilisation des habitants.

 

Lydie-Gisèle Oko