Vie des partis : Claudine Munari rejette le dialogue nationalSamedi 31 Août 2019 - 18:15 La présidente de la Fédération de l’opposition congolaise (FOC) a donné sa position sur la nécessité de convoquer le dialogue national, le 31 août à Brazzaville, lors d’un échange avec les journalistes. Elle estime que les conditions permissives pouvant la tenue de ses retrouvailles ne sont pas réunies.
« Moi je ne crois pas à ce dialogue. On nous parle des assises où autour de la table il y aura les institutions constitutionnelles et autres structures mises en place par le gouvernement. Déjà sur les 260 membres que compte le Conseil national du dialogue, l’opposition n’a que soixante places. Je ne pense pas que le pouvoir a un problème avec son gouvernement et ses propres institutions, plutôt avec les hommes politiques », a indiqué Claudine Munari. La présidente du Mouvement pour l'unité, la solidarité et le travail (Must) a avoué aussi ne pas participer à une réunion dont elle ne maitrise ni l’ordre du jour, ni les participants. L’ancienne députée de Mouyondzi souligne ne pas participer à ces assises tant que leurs collègues, Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, incarcérés à l’issue des procès pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, resteront en prison. « Même si on nous parle du dialogue inclusif, il ne le sera pas parce que ceux qui l’organisent détiennent l’ordre du jour et le nombre de participants. Aussi, nous ne pouvons pas aller à une concertation au moment où nos collègues sont toujours en prison. Quel serait alors son intérêt pour nous ? », a renchéri l’ancienne ministre du commerce. Le FMI ne fera pas pour nous ce que nous devons faire nous-mêmes À propos de l’accord conclu avec le Fonds monétaire international, la candidate malheureuse à l’élection présidentielle de 2016 estime que celui-ci n’apportera pas la solution durable à la crise économique et financière qui sévit au pays depuis 2014. Les Congolais devraient plutôt prendre leur destin en main. « Qu’il nous soit permis de rappeler que notre pays a passé trois ans à quémander un peu plus de deux cent quarante milliards francs Cfa, une somme autour de 5% de notre budget annuel dans la décennie 2000-2010. Un peu comme si un travailleur qui gagne 100 000 Fcfa par mois, soit 1.200.000 Fcfa par an, passait trois ans à négocier un prêt de 50.000 Fcfa », a déploré Claudine Munari. Par ailleurs, elle a salué la découverte du gisement On Shore dit Ngoki dans la Cuvette, soulignant que ce champ pétrolier générera des fonds nécessaires qui permettront au pays de retrouver ses équilibres macroéconomiques, à condition, a-t-elle martelé, que celui-ci soit bien géré.
Firmin Oyé Légendes et crédits photo :1-Claudine Munari lors de la conférence de presse/Photo Adiac
2-Une vue des présidents des partis membres de cette opposition Notification:Non |