Covid-19 : les maraîchers de Brazzaville réclament un assouplissement du confinementMardi 31 Mars 2020 - 15:45 Malgré la mesure décrétée par le gouvernement pour barrer la propagation du coronavirus (Covid-19), les agriculteurs urbains veulent continuer le travail de la terre. La capitale congolaise dépend en partie de légume frais produit par ces maraîchers. Les sites maraîchers sont installés essentiellement dans les zones sud et nord de Brazzaville. Comme le reste des habitants de la ville, les producteurs sont durablement affectés par le ralentissement des activités dû au confinement à domicile de l’ensemble de la population. La décision gouvernementale ne précise pas si les nombreux groupements et coopérations, qui exercent à travers la ville capitale, vont bénéficier d’une faveur afin de se rendre dans les sites de production. C’est aussi l’inquiétude de Dominique Nkodia, le responsable du groupement « Zola » basé à Soungui, à la sortie sud de Brazzaville. L’une des difficultés, selon ce producteur, est de trouver les moyens d’écouler les aliments sur le marché. Tout comme Afed Tanawa du groupement « Tolonga Nzala », le responsable de « Zola » exhorte les autorités à leur délivrer les laissez-passer pour leur permettre de circuler. Les activités agricoles sont essentielles et doivent bénéficier du soutien des autorités, estime Afed Tanawa, citant les semences et autres intrants. Dans cette option, le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Qu Dongyu, a lancé un appel le 28 mars dernier invitant les États à favoriser la circulation des agriculteurs. Les restrictions de mouvement, souligne le patron de la FAO, peuvent empêcher des agriculteurs de cultiver les terres et des transformateurs des produits alimentaires de s’occuper de la transformation. «Nous devons veiller à ce que les marchés alimentaires fonctionnent correctement et que les informations sur les prix, la production, la consommation et les stocks alimentaires soient accessibles à tous en temps réel. Cette approche réduira l’incertitude et permettra aux producteurs (…) de prendre des décisions éclairées et de contenir la panique injustifiée qui s’observe sur les marchés alimentaires mondiaux », a plaidé Qu Dongyu. Outre la situation des agriculteurs, l’agence onusienne s’est aussi inquiétée de la fermeture de restaurants et d’épiceries, dont la faible fréquentation risque de réduire la demande de produits frais et de produits de la pêche.
Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Un site maraîcher à Madibou/Adiac Notification:Non |