Mode : défiler ou survivre !

Jeudi 23 Juillet 2020 - 19:49

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Comme les autres agences de mannequin, New Face Agency est dans les starting-blocks en attente de la reprise des spectacles vivants.

Quoiqu’elle ne soit pas classifiée, à tort, parmi les 10 arts, dont le dernier est  étrangement le jeu vidéo,  la mode est indéniablement une expression artistique majeure en Afrique et dans le monde. Au Congo, comme ailleurs, elle souffre des mesures gouvernementales qu’impose la pandémie de coronavirus,  les défilés ont cessé de défiler et les agences de mannequins ont dû, à contre cœur, reporter ou annuler leurs grands évènements. C’est le cas de New Face Agency, une des agences les plus réputées de Pointe Noire. Spécialisée dans le mannequinat, l’agence de Curtiss Marly Youla l’est également dans la formation d’hôtesses, d’acteurs ou danseurs.  A ces formations, l’agence ajoute également la mise à disposition des coachs sportifs pour le fitness ou la gym tonique.  Mais, depuis l’état d’urgence, la patience est devenue plus que jamais mère de toutes les vertus.

Que ce soit « La nuit des retrouvailles », « Les soirées danse kizomba », « La nuit afro-latino » ou encore « Les soirées rumba », tous les évènementiels et autres activités de New Face Agency pèsent d’un véritable poids mort sur son activité économique. Aujourd’hui, la mode, parent pauvre et oubliée des institutions en cette période de crise sanitaire, est vouée à se contenter de se tenir prête au signal avant la prochaine réouverture des spectacles : « On reste professionnels et on prépare en quelque sorte le terrain avec beaucoup d’impatience pour un retour à la normalité. Cette semaine, nous avons répété à Sofia Beach, sur la Côte sauvage, des chorégraphies de danse, kizomba, salsa, bachata, rumba ou boléro. Nous restons en mouvement et cela permet de vaincre la morosité ambiante de notre secteur, de nous retrouver et de maintenir la dynamique de l’agence », explique Curtiss.

La mode, la musique ou encore le théâtre, tous ces spectacles vivants retiennent leur souffle, la ceinture serrée au plus près, et  sont dans les starting-blocks prêts à dégainer au premier feu vert pour le lancement de leurs activités. D’autres épaules moins solides, d’autres passions moins affutées,  auront quant à elles abandonner, touchées de plein fouet par l’exigence d’une survie économique qui les aura appelées ailleurs pour garder la tête hors de l’eau.

 

Philippe Edouard

Légendes et crédits photo : 

Des mannequins de New Face Agency

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