![]() Gestion de la Snél et de la Régideso : Ados Ndombasi Banikina interpelle le ministre Eustache MuhanziMardi 13 Octobre 2020 - 15:24 Le député national a adressé une question orale avec débat à ce membre du gouvernement sur la gestion de ces deux entreprises, qui le conduira à réagir sur la tribune de l’Assemblée nationale.
Le député note, en ce qui concerne la Régideso, que plusieurs Congolais dans les milieux ruraux se font ainsi agresser ou subissent des viols tous les jours en allant chercher de l’eau bien loin de leur domicile. Ce triste état de chose, a-t-il fait remarquer, est dû à la gestion calamiteuse de la Régideso par des personnes incompétentes placées depuis des lustres à la tête de cette entreprise publique. Et de rappeler que le taux de déserte en eau potable en RDC n’est que de 14% et ne fait que se réduire. Ados Ndombasi Banikina, qui souligne que seulement environ un Congolais sur huit a accès à l’eau potable, regrette que cette situation soit la même, même dans la capitale Kinshasa et dans d’autres centres urbains du pays, où la population se voit obligée d’utiliser l’eau insalubre provenant des puits creusés, s’exposant ainsi à diverses maladies hydriques. «A quand l’eau pour les 86 % de Congolais restants, soit pour environ 70 millions de Congolais ? » se demande-t-il, notant que dans plusieurs quartiers périphériques de Kinshasa, les puits sont devenus les alternatives obligées à la Régideso, qui n’y fournit plus d’eau depuis longtemps. « D’autres, qui n’ont pas accès aux puits, se voient obligés d’acheter l’eau au quotidien au prix de trois cents francs congolais (FC) pour 25 litres et de faire transporter l’eau achetée à leur domicile au moyen de pousse-pousse au prix de cinq mille FC la course. Avec un pouvoir d’achat extrêmement faible, l’achat de l’eau constitue un vrai calvaire économique pour cette population », souligne le député national. Et de rappeler que , pourtant, la RDC possède plus de 50% des réserves d’eau du continent africain mais, malgré ce potentiel fabuleux, 33 millions de personnes en milieu rural n’ont pas accès à de l’eau de qualité. De la Snél, le député fait savoir que la desserte en électricité en RDC est d’à peine 15 %, avec à peine 12 millions de Congolais seulement bénéficiant du courant électrique fournit par la Snél. « Comment notre RDC pourrait-elle se reconstruire avec des délestages en permanence et des coupures intempestives ? », s’enquit-il. Et de souligner qu’à cause du manque d’électricité dans les milieux ruraux, les femmes s’exposent à toutes formes de violence sexuelle et sexiste en allant chercher du bois de chauffage loin de leur domicile. Le député national indiquent également que dans les milieux urbains, plusieurs quartiers connaissent des semaines voire des mois d’affilée sans courant, alors que la Snél envoie invariablement des factures de consommation d’électricité imaginaire. Et quand l’électricité est envoyée par la Snél, fait-il constater, elle est souvent de mauvaise qualité. Et pourtant, note-t-il, les chiffres renseignent que la RDC dispose d’un potentiel hydroélectrique techniquement exploitable évalué à 774.000 giga wattheures par an, pour une puissance exploitable d'environ 100.000 méga watt (mw). Malheureusement, poursuit-il, seulement 2,6 % de ce potentiel est exploité à ce jour, soit environ 2.566 MW, dont 69 % (soit 1775 MW) au niveau du site d’Inga (351 MW à Inga 1 et 1424 MW à Inga 2). Dans sa question, Ados Ndombasi Banikina veut savoir quand les autorités du pays placeront à la tête de la Snél et de la Régideso les meilleurs des Congolais capables de transformer ces deux entreprises en pourvoyeurs fiables d’eau et d’électricité à la majorité des Congolais. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Le barrage d'Inga/R.O Notification:Non |