Vie des partis : rencontre militante des femmes du Parti congolais du travail à ParisMardi 5 Avril 2022 - 9:49 Dans le sillon de la Journée du 13 mars, dédiée à la femme militante au Congo, les militantes et sympathisantes du Parti congolais du travail( PCT) se réunissent à la Cité Joly à Paris, en présence du président de la commission ad hoc PCT-France, Patrick Dion. Sous forme de cercle de réflexion, par la modération de Rinala Aya, les militantes ont échangé autour du thème « Comment l’égalité des droits entre l’homme et la femme peut-elle jouer un rôle important dans les jeunes démocraties ? ». Avant de donner la parole aux panélistes, Françoise Kythouca, membre du Comité central du PCT, membre du Conseil central de l’Organisation des femmes du Congo, a rappelé, au nom du département de la Promotion de la femme et du département des Mouvements associatifs et des Personnes vulnérables, combien le thème sur les droits des femmes est d’actualité. « Certes, des progrès importants ont été accomplis dans les démocraties avancées ; malgré tout, des situations d’inégalité demeurent et persistent encore telles des inégalités à l’embauche ou à la rémunération entre les femmes et les hommes ayant le même profil professionnel, les discriminations à l’affectation aux tâches …des harcèlements de tout genre », a-t-elle souligné. Pour Eugénie Opou, les sociétés démocratiques se constituent autour de l’égalité des conditions qui relèvent de trois types d’égalité : égalité des droits, égalité des chances et égalité des situations. « Si la démocratie est le fait que tous les citoyens participent aux décisions publiques et à la vie politique de la cité, alors les femmes ont le droit de revendiquer la démocratie participative qui est une forme de partage et d’exercice de pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique… Si l’on veut faire progresser l’égalité des droits entre hommes et femmes, il va falloir combler les lacunes, redistribuer les responsabilités », a-telle confié . La séance de questions-réponses a mis l’accent sur le poids de la tradition, en se référant en grande partie à la polygamie et au réchauffement climatique. Ce qui a permis à Eugénie Opou, dans un franc-parler, d' inciter la femme congolaise à, entre autres, se prendre en charge, s’auto-éduquer et opter pour le refus de la dépendance. Sous forme de contribution, Lucienne Francine Ngouoto-Moukolo, une des actrices de l'historicité politique du Congo en tant que secrétaire particulière du Premier ministre, Henri Lopes, et épouse de Charles Ngouoto, vice-Premier ministre, ministre de l'Agriculture, membre du Comité central de l'URFC, a abordé succinctement l’histoire politique de la gent féminine congolaise au sein des institutions en appui des repères historiques des soixante premières années de la jeune démocratie du Congo. Pour conclure, une motion de soutien et d’encouragement à l’adresse des femmes congolaises a été adoptée. Elle stipule en substance que l’égalité homme-femme est l’héritage d’un combat du genre féminin pour favoriser la lutte contre les inégalités sociales, la pauvreté et faire participer la femme au développement dans toutes ses dimensions ; considérant également que la dualité entre les deux genres est incontournable et complémentaire pour un équilibre parfait, et que cette préoccupation est un objectif incontestable. Cette motion tient compte des efforts louables et inlassables déployés depuis le 6e Congrès ordinaire du PCT dirigé par Pierre Moussa, secrétaire général, et son équipe sur la représentativité des femmes. Elle prend particulièrement en compte l’officialisation, à l’issue de l’annonce du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, le 13 août 2010, à l’occasion de son message à la nation, de la décision de faire voter par le Parlement une loi sur la parité aux fonctions politiques, administratives et électives. « Nous, femmes du Parti congolais du travail, réunies ce jour, 2 avril 2022 à Paris, en France, encourageons et soutenons sans ambiguïté, les candidatures de toutes les femmes candidates aux élections de juillet 2022 », apprend-on de la motion prise. Pour son mot de clôture, Françoise Kythouca a remercié l’assistance et donné rendez-vous aux militantes pour qu’elles soient en lutte permanente pour les avancées de la gent féminine.
Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Des militantes du PCT lors de la rencontre de Paris, Cité Joly le 2 avril 2022 Notification:Non |