Théâtre : « Destin » de Caya Makhélé sera porté au théâtre par Ferdinand Banstimba

Lundi 26 Mai 2014 - 19:43

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Le duel Georges Foreman/Mohamed Ali, qui se déroula en 1974 à Kinshasa, en avait séduit plus d’un à l'époque. Le poète romancier et dramaturge congolais Caya Makhélé a écrit un texte qui parle de cette aventure, intitulé « Destin », qui sera mis en scène par le Congolais Ferdinand Bantsimba

La création de ce spectacle de théâtre entre Brazzaville et Kinshasa relate l’histoire d’un homme qui perd les pédales et se prend pour Mohamed Ali. « J’avais envie de créer ce spectacle à Kinshasa parce que c’est un événement qui s’était passé là-bas. Malheureusement les choses ont fait que ça ne s'est pas passé pas comme j’aurais voulu, car avec les expulsions qui ont lieu en ce moment à Brazzaville, cela devient compliqué de traverser le fleuve. Caya Makhélé est un ami et j’aime bien son écriture. Il avait écrit ce texte depuis deux ans pour moi et me l’a confié. Je l’ai donc pris et mûri et maintenant, j’ai envie de mettre en scène cette histoire », a expliqué Ferdinand Bantsimba.

Malgré le climat malsain occasionné par le rapatriement des sujets de la RDC aux frontières, Ferdinand Bantsimba envisage à présent de créer ce spectacle à Brazzaville pour la rentrée prochaine. « Vu que je ne peux pas improviser quoi que ce soit et vu que cela demande des partenaires pour le financement, je suis obligé de remettre le projet entre septembre et octobre », a-t-il expliqué.

L’esprit du spectacle restera cependant le même, car Ferdinand Bantsimba estime qu’il faut absolument faire des gestes de réconciliation. D’où il tient toujours à faire intervenir des acteurs des deux rives dans son spectacle, notamment une comédienne de la RDC et un comédien du Congo Brazzaville. « Moi qui suis metteur en scène je prône ce brassagee. Et puis on a besoin de gens qui viennent d’ailleurs car on se complète et historiquement, on a des relations consanguines », a-t-il ajouté.

Au départ comédien, Ferdinand Banstimba a évolué à Brazzaville dans des compagnies amateurs et dans la compagnie de mime appelée « Le théâtre des frères Tiang », puis au Théâtre de l’Éclair et au Théâtre national congolais. Il a également fait du cinéma et réalisé des films. « J’ai collaboré avec Léandre Alain Baker sur un portrait de Sony Labou Tansi », a-t-il précisé. Et de prévenir : « Il y a des films en projet par rapport à l’histoire de Destin. J’ai un projet de long-métrage fiction tourné à Kin. C’est à nous, artistes, de faire le lien et d’envoyer des messages. Cela ne change pas la vie des gens mais peut les faire réfléchir. »

En outre, Ferdinand Banstimba nourrit un noble projet : celui de participer à l’éveil et à l’éducation de la petite enfance à travers les arts et la culture.

 

 

Hermione Désirée Ngoma