Quand la maternité précoce arrête la scolarité des jeunes filles !

La chose devient criarde, surtout ces moments où des stratagèmes sont inventés ici et là par des autorités politico-administratives afin que la question du genre soit de plus en plus présente lors des concertations citoyennes et politiques. Mais, il y a comme une pesanteur qui tend à arrêter l’émancipation intellectuelle de la jeune fille aujourd’hui, notamment la maternité précoce.

 Nombreuses sont des jeunes filles qui ont abandonné leur scolarité à cause de leur précipitation vers le statut de « fille-mère » qui leur impose d’autres obligations sociales. Et c’est en cela qu’il est difficile pour elles de concilier les trois statuts que sont fille, mère et élève qui présentent des pesanteurs socio-économiques et occasionnent leur décrochage scolaire.

Cet abandon scolaire de la jeune fille prend de plus en plus de l’espace dans notre pays. Il n’est plus rare de voir des jeunes demoiselles dont l’âge varie entre 15 et 17 ans trimballer des enfants.

En plus des raisons socio-économiques qui freinent les études de la jeune fille-mère, il y a aussi celles liées à sa stigmatisation par des collègues, des enseignants et même certains parents. « Qu’est-ce que tu iras encore faire à l’école puisque tu as accepté de devenir maman ? Occupe-toi donc de tes enfants ». Ces propos causent l’angoisse et de troubles dans le mental de la jeune fille-mère.

Nous pouvons épingler plusieurs raisons qui poussent des jeunes filles à embrasser trop tôt ce statut de « filles-mères ». Il y a, entre autres, la démission parentale, le snobisme ou le mimétisme, l’influence négative de l’internet, la précarité familiale… Tout ceci peut pousser sans nul doute la jeune fille à s’ouvrir facilement aux propositions des petits voyous et la conséquence inévitable, c’est la grossesse précoce, suivie du décrochage scolaire.

La triste réalité est que ces nombreuses jeunes filles mères qui ont décroché la scolarité à cause de la maternité précoce finissent par allonger les goulots d’étranglement de l’émancipation de la jeune fille et cela retarde la promotion du genre féminin que tout le monde souhaite tant. Affaire à suivre !