Utilisation post-covid du cache-nez : qu’est-ce qui motive encore les Congolais ?

Vendredi 7 Avril 2023 - 15:30

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Depuis plusieurs mois, l’état d’urgence sanitaire décrété au Congo pour contrer la propagation du coronavirus a été levé et le port du masque n’est plus obligatoire. Toutefois, quelques Congolais continuent à en porter. Quelles sont les raisons de cette prudence ?

Dans des rues, des administrations et bien d’autres endroits publics de Brazzaville, il n’est pas rare de croiser quelques personnes arborant le masque ou cache-nez. Interrogées sur les raisons qui les incitent à porter le masque alors qu’il n’est plus obligatoire, elles évoquent l’aspect sanitaire.

« Je me sens obligé de mettre un masque quand je souffre de la grippe ou de la toux. Je le fais pour ne pas contaminer les autres. Pour moi, agir de la sorte, c’est en fait faire preuve de bonne manière et d’amour du prochain. Je ne porte pas mon masque pour le plaisir, mais je le fais par nécessité. C’est un devoir civique », a expliqué Nono Gomez Mabika, une femme d’une trentaine d’années.

Nadège Mabamaba, une vendeuse dans un marché domanial de la place, a indiqué que le port du masque, dans le cadre de son activité professionnelle, lui permet de se protéger contre des mauvaises odeurs provenant des poubelles.

 « Le cache-nez est devenu mon outil de travail. Dans le marché, on s’attend à tout. Ma table est située non loin des poubelles. Donc, aussi longtemps qu’elles ne sont pas vidées, je mets mon masque. Je me protège non seulement contre les odeurs, mais aussi contre les maladies comme l’hépatite b, la triploïde et bien d’autres encore », a-t-elle dit.

Le port du masque ou cache-nez est devenu un mal nécessaire. La covid-19 a permis de développer des nouvelles habitudes utiles et salvatrices. Au départ, les gens détestaient le port du masque sous prétexte qu’il gênait la respiration. Cela pourrait s’avérer exact pour les personnes souffrant des pathologies cardiaques comme l’asthme et l’insuffisance respiratoire. En dehors d'elles, tout le monde ou presque connaît l’utilité du masque. Il a sauvé, sauve et sauvera la vie des personnes. Il est donc important, même pour celles et ceux qui sont encore septiques, d’en faire un bon usage quand les circonstances l’exigent. « A quelque chose, malheur est bon ! » , dit-on.

 

Chris Louzany

Légendes et crédits photo : 

Un vendeur de cache-nez/DR

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