Joucotej 2023 : le Kongo central et le Kwilu participeront à l'événement

Déjà dans la fièvre des préparatifs, le régisseur général du festival, Bavon Diana, a confié au Courrier de Kinshasa qu’en « ce moment, cinq metteurs en scène font le tour des écoles pour voir et s’assurer de la qualité des spectacles des enfants ». En effet, à près de quatre décennies d’organisation, la Compagnie théâtre des intrigants ne veut rien laisser au hasard. Surtout qu’à cette 37^e édition des Journées congolaises de théâtre par et pour l’enfance et la jeunesse (Joucotej), prennent part le Kongo central et le Kwilu qui ont donné au pays des acteurs importants de son univers théâtral. La gestion des participants n’est pas une mince affaire non plus car, quarante écoles, deux orphelinats et six troupes professionnelles seront réunis pour l’occasion.

Le directeur artistique des Joucotej, le député honoraire Valentin Mitendo Muadi Yinda, fait en sorte d’huiler la machine de cette importante mécanique qui se déploiera sur trois sites principaux. L’ouverture et la clôture se tiendront à la salle du Zoo, mais le Centre Wallonie-Bruxelles et le siège des Intrigants, à N’Djili, le Centre d’initiation artistique pour la jeunesse communément appelé Ciaj accueilleront aussi le festival. Sans oublier que certaines écoles participantes serviront également de cadre à certaines représentations. La Tshangu est le district le plus représentatif, la proximité du Ciaj avec les établissements scolaires de cette partie de Kinshasa a créé des liens certains.

400 jeunes formés aux métiers du théâtre

Pour Bavon Diana, un des témoins privilégiés du développement de l’événement auquel il a du reste aussi contribué, la motivation n’est que plus grande à son approche. La ferveur qui caractérise l’organisation en cette période est d’autant plus naturelle qu’elle marque un moment important pour les Intrigants. En effet, comme il lui a plu de le faire remarquer au Courrier de Kinshasa, la moisson a été plutôt abondante. « Nous avons, pendant les dix dernières années, formé, dans le cadre du projet Promotion de théâtre en milieu scolaire, 400 jeunes des quartiers aux métiers du théâtre en raison de 40 par année », a-t-il dit.

L’on comprend mieux l’engouement des écoles de la Tshangu qui s’illustrent par une représentativité éloquente. Fort heureux du parcours réalisé jusqu’ici, le régisseur attitré des Joucotej ajoute : «  La satisfaction, c’est le nombre de jeunes que nous avons formés et qui, aujourd’hui, ont des troupes à eux ». Au nombre de celles-ci, il a mentionné « La gâchette de l’art, Ti-art, Sycomore théâtre et Opinion théâtre ». Signalant que la liste est loin d’être exhaustive, il n’a pas caché combien cela a ravi l’organisation entière dévouée à la tenue régulière de cet événement. « Que ces troupes soient nées des Joucotej, cela constitue notre fierté », a-t-il affirmé.

Précisons que les Joucotej ne délivrent pas de prix aux participants, les récompensant autrement. « Nous avons donné des cadeaux à des écoles, il y a deux semaines », a fait savoir Bavon Diana. « Les présents faits aux écoles étaient constitués de fournitures de bureau », a-t-il précisé, prolongeant de la sorte sa collaboration au-delà des écoliers, premières bénéficiaires de l’activité annuelle qui est une rencontre éducative avant tout.