Souvenir : le PCT honore la mémoire de Camille Bongou

Accompagné de quelques membres du parti et de la famille de l’illustre disparu, Pierre Moussa a assisté à la cérémonie de dévoilement de la pierre tombale de l’ancien secrétaire général du PCT, décédé le 16 décembre en France, à l’âge de 78 ans.

Après la construction de la pierre tombale, le SG du PCT a déposé une gerbe de fleurs pour honorer la mémoire de ce grand cadre qui a servi le parti et l’Etat. Un acte accompli également par les autres membres du PCT, les membres de la famille et autres personnalités ayant effectué le déplacement de Bokouélé pour lui rendre hommage. « Il était un compagnon de lutte, il était notre secrétaire général, il a gardé des souvenirs très grandioses pour le PCT, notamment dans le sens de son ancrage idéologique, de son organisation, de son style de travail. Camille Bongou a opéré beaucoup d’innovations dans le PCT. Donc, pour l’ensemble du PCT, c’était un très grand camarade de lutte honnête, simple et très convaincu. Il était un homme de conviction et à ce titre, tout le PCT lui rend hommage et lui restera toujours attaché », a rappelé Pierre Moussa après le dépôt de la gerbe de fleurs.

Egalement cadre du PCT, l’ancien ministre François Ibovi garde de l’ancien secrétaire général, chargé de l’organisation et de la permanence du parti, dans les années 1980, un bon souvenir : « Camille Bongou était d’abord un aîné, un camarade. Il était un homme d’Etat, un grand politique, une bibliothèque », a-t-il témoigné.

Premier licencié de philosophie de l’université de Brazzaville en 1974 (actuellement Université Marien-Ngouabi), Camille Bongou, natif de Bokouelé, dans le département de la Cuvette, avait suivi une formation doctorale de philosophie en Belgique avant de créer les Editions Presses et Culture en 1991, à Brazzaville.  Il devient plus tard président de la Société congolaise de philosophie.

Acteur politique de convictions, Camille Bongou privilégiait le débat d’idées, la conciliation des contraires et l’intérêt. Il a pris part à plusieurs colloques scientifiques et a préfacé nombreux ouvrages. Son décès a fermé le banc sur la génération du PCT de la première heure qui disparaît peu à peu.

Le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, l'avait conduit jusqu’à sa dernière demeure le 28 décembre 2022 à Ikouba, dans le district de Tchikapika.