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Une nouvelle plateforme politique de l’opposition a été portée sur les fonts baptismaux le 17 août à Brazzaville. Dénommée « Le Bloc des républicains », elle s’est fixée pour objectif de respecter les principes démocratiques et de promouvoir une gouvernance consensuelle et de partage.

Le fait notable est l’invite formulée par son coordonnateur dans son discours d’orientation de soutenir les actions du président de la République reconnaissant qu’il est le seul garant de la paix et de la concorde nationale.

A terme, cette exhortation ne manquera pas de faire réagir dans les états-majors politiques le nouveau groupement pouvant être taxé de ne pas savoir sur quel pied danser. En effet, se proclamer de l’opposition tout en appelant à soutenir l’action du gouvernement est susceptible d’installer une certaine confusion dans l’opinion des militants.  

Le Bloc des républicains pourrait-il être accueilli au sein d’une opposition censée être constituée pour conquérir le pouvoir ou le disputer à ses détenteurs en même temps qu’il fait les yeux doux à ceux-ci ? Sans précipiter les jugements, les jours à venir édifieront plus d’un sur le positionnement de cet ensemble et le combat qu’il entend mener.

Au Congo, comme ailleurs en Afrique, il arrive qu’au lieu de créer des dynamiques à partir desquelles s’engagent des débats d’idées sur les défis communs, les politiques dispersent leurs énergies. Il en résulte bien souvent que le peuple se demande s’il n’est pas le grand perdant des batailles d’ego des entrepreneurs politiques.