Justice : les pénalistes de Pointe-Noire outillés sur les cas des mineurs en conflit avec la loiJeudi 23 Novembre 2023 - 19:00 Débutée le 20 novembre, la première partie du séminaire de renforcement des capacités des acteurs de la chaîne pénale de la ville côtière s’est achevée, le 22 novembre, au commissariat de police du deuxième arrondissement, Mvou-Mvou. Organisée par le Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (Reiper), à travers le projet Renforcement des activités pour la mise en application des droits de l’enfant (Ramade), la session de formation a réuni pendant trois jours les officiers de police judiciaire, de la gendarmerie et des assistants sociaux de Pointe-Noire. Le séminaire se fixait divers objectifs, notamment favoriser la mise en œuvre des droits de l’enfant au Congo, développer et renforcer des actions visant à favoriser l’assistance juridique des mineurs en conflit avec la loi, permettre l’accès aux droits à l’identité et à la protection de remplacement aux enfants privés de protection parentale, renforcer les capacités des membres du Reiper en vue de la mise en œuvre de bonnes pratiques de la protection et de la participation des enfants et autres. Tout ceci afin de garantir la meilleure prise en charge des mineurs et surtout des mineurs en conflit avec la loi Interrogé sur l’intérêt du séminaire, Raoul Otsana-Ognet, commissaire de police du deuxième arrondissement, a remercié le Reiper pour son travail et son engagement et d'avoir pensé à cette formation pour eux ainsi que les formateurs de l’association Avocats sans frontières de France. Ainsi a-t-il expliqué, en plus de divers outils juridiques dont dispose le Congo, ce séminaire est venu à point nommé apporter un plus à l’ensemble des officiers de police judiciaires. « Il s’agit d’une formation continue, au cours de celle-ci nous avons appris, par exemple, les véritables acteurs qui composent la chaîne pénale lorsqu’il s’agit de l’interpellation ou la procédure mise en œuvre en vue de l’interpellation d’un enfant mineur » a-t-il signifié. Pour Ulrich Mahoungou, chef de service social du sixième arrondissement, Ngoyo, ce séminaire a permis de corriger un dysfonctionnement observé autrefois entre les différents acteurs de la chaîne pénale lors d’une procédure d’un enfant mineur. « Un dysfonctionnement était longtemps observé entre les officiers de police judiciaire, les assistants sociaux et le procureur. Avant la présente formation, on ignorait, par exemple, que l’assistant social avait une place importante dans le processus d’insertion ou de réinsertion des enfants mineurs en famille. Aussi, nous avons noté qu’un mineur en conflit avec la loi ne peut être entendu par un officier de police judiciaire en absence d’un assistant social », a-t-il déclaré. Pour sa part, Murielle Baugniet, formatrice et avocate à l’association Avocat sans frontières de France, a expliqué qu’il s’est agi, au cours du séminaire, de faire à la fois un travail théorique et pratique. « Ce séminaire permet un partage d’informations entre ces deux groupes de métiers qui œuvrent pour les mineurs en conflit avec la loi, nous travaillons aussi les textes, nous renforçons ainsi la connaissances des outils juridiques déjà en place afin de pouvoir proposer un système pour l’avenir qui correspond aux besoins », a-t-elle indiqué. Notons que le clou du séminaire a été marqué par la remise des attestations aux participants. La deuxième partie du séminaire sera destinée aux avocats, du 23 au 24 novembre, toujours sur les normes de protection des mineurs en conflits avec la loi. Séverin Ibara Légendes et crédits photo :La photo de famille à la clôture de l'atelier / Adiac Notification:Non |