Gendarmerie nationale : le commandement envisage d’implanter un atelier moto

La formation qui s’est déroulée pendant un mois à compter du 15 mai, a été animée par l’adjudant Chateau Laurent de la gendarmerie française, chef d’atelier de Besançon. Elle visait à pallier l’insuffisance des connaissances dans l’entretien moto au premier échelon de réparation ; l’absence dans les différents escadrons, de maintenanciers capables de remédier aux différentes pannes ayant conduit à l’abandon des motos avec pour certaines à peine 4km au compteur. Selon le directeur du stage, le lieutenant-colonel Rodrigue Mouloungui, cette formation avait trois objectifs dont le premier, qui consistait à mettre en place un atelier de réparation de motocyclettes avec un outillage adapté pour l’entretien et la réparation de l’ensemble des moyens motorisés de la gendarmerie, a été atteint à 50%. « En effet, si l’outillage nécessaire pour la mise en place de l’atelier a été acquis avec l’aide de la coopération française, l’emplacement de l’atelier reste encore à déterminer », a-t-il indiqué.

Le deuxième objectif était de former les maintenanciers qui serviront dans les différents escadrons de sécurité routière de la gendarmerie. À cet effet, sur les dix-neuf stagiaires mis à disposition de l’école, dix-sept avaient répondu présents à l’appel et ont obtenu leur diplôme.

Une dizaine de motos abandonnées remises en état

Le troisième objectif consistait à la mise à niveau du parc des motocyclettes de la gendarmerie. « Des trois objectifs assignés à la direction du stage, celui-ci était le plus difficile à réaliser et partout il s’est avéré le plus passionnant et le plus performant puisqu’il a été réalisé, pour nous, à plus de 200%. » En effet, les stagiaires ont pu réparer et remonter une dizaine de motos dont certaines ne fonctionnaient plus depuis 2007, qu’ils ont récupérées dans les garages de l’escadron de sécurité routière.

Le commandant de la gendarmerie nationale, le général Paul Victor Moigny, a rappelé que la plus-value de ce stage était fortement encourageante. « En misant sur la formation de nos personnels chargés de l’entretien des motocyclettes, nous avons en même temps réussi avec beaucoup moins que ce qu’il était requis d’injecter comme ressources financières, à remettre en état une dizaine de motocyclettes abandonnées et considérées comme irrécupérables. Ce coup d’éclat doit nous interpeller afin de continuer à garantir et viabiliser les investissements futurs », a-t-il martelé.

Il a également annoncé qu’un inventaire du matériel roulant et nautique de la gendarmerie considéré désuet va être effectué avec l’objectif de remettre en état de fonctionner ce qui peut encore l’être. Le commandant de la gendarmerie a, par ailleurs, salué la promptitude avec laquelle la coopération française a répondu à leur sollicitation pour l’envoi d’un expert mécanicien moto de la gendarmerie française afin d’encadrer les stagiaires congolais. « Dans la perspective de l’implantation imminente d’un atelier moto digne de notre institution, l’expertise de nos amis de la France est d’avance la bienvenue. »

S’adressant aux stagiaires, le général Paul Victor Moigny leur a rappelé qu’ils venaient de bénéficier d’un savoir-faire indispensable à l’ensemble de la gendarmerie nationale, dans le cadre de la maintenance du parc moto. Il les a invités à intérioriser en conséquence le rôle qui est le leur au cœur du dispositif de lutte contre l’insécurité routière. « Si les motos des escadrons de sécurité routière sont mal entretenues, et en permanence en panne, il nous sera difficile de maintenir la dynamique positive que nous observons sur l’inversion de la courbe des accidents de la circulation partout où nos escadrons sont présents. Nous veillerons à ce que les connaissances acquises soient réactualisées en permanence par l’organisation de nouveaux stages de perfectionnement », a-t-il conclu.

Rappelons que les stagiaires ont reçu chacun, y compris l’encadreur, le 14 juin lors de la cérémonie de clôture de la formation à l’Ecole de la gendarmerie nationale de Bifouiti, un certificat de fin de formation de la part du commandement.