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Le 5 novembre aux Etats-Unis

Samedi 27 Juillet 2024 - 18:24

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En dépit d’opposer le républicain Donald Trump et la démocrate Kamala Harris (sa désignation officielle lors de la convention de son parti dans quelques semaines étant considérée comme une formalité), l’élection présidentielle américaine du 5 novembre prochain occupe une place particulière dans les cogitations des chancelleries du monde.

Les Etats-Unis ayant toujours un mot à dire, ou quelque chose à faire sur ce qu’il se passe chez eux et ailleurs, la question se pose à présent de savoir quelle place les conflits en cours en Ukraine et à Gaza prendront dans l’agenda de la future ou du futur locataire de la Maison Blanche. Mais aussi comment la première puissance entend-elle orienter sa politique étrangère au regard de la tension toujours croissante qui l’oppose à d’autres puissances et non des moindres comme la Russie, la Chine ou encore l’Iran.

Il est indéniable que si Washington, Moscou et Beijing, voire Téhéran, parviennent à un accord, même à minima, sur les points de friction essentiellement sécuritaires, économiques et commerciaux, ils pourront apporter à la communauté des nations le peu de lueur dont elle a besoin pour apaiser son anxiété. C’est pour cette raison, entre autres, que sans rien exagérer, la succession de Joe Biden dans quatre mois interroge au-delà des frontières des Etats-Unis.

Par le passé, bien que se repoussant réciproquement, la Maison Blanche et le Kremlin se donnaient les limites à ne pas franchir dans leur concurrence de gérer à deux les affaires du monde. A ce titre, pendant plusieurs décennies, des rencontres de haut niveau avaient permis de maintenir cet équilibre indispensable à la poursuite par chacun de ses objectifs stratégiques. En outre, le dialogue maintenu dans le cadre des institutions internationales (système des Nations unies et autres, comme le G8, etc.) compensait les « tares » diplomatiques éventuelles.

La réalité aujourd’hui est que le dialogue a été rompu. Chaque camp travaille à ce que les barrières posées par le refus de se parler se renforcent davantage, quitte à glisser si l’on n’y prend garde vers l’éclatement d’un conflit de grande ampleur. Quand on écoute les discours des décideurs, la dominante est à la confrontation comme s’ils œuvraient tous à entrer dans l’histoire avec le statut de fossoyeurs de la paix.

Les tensions ont accru ces dernières années parce que les dirigeants privilégient d’autres options que celles autour desquelles un consensus permet de préserver les valeurs universelles essentielles. Ces choix risquent de les faire obliger de la grande histoire que leur présence aux affaires, pourtant légitime, aura contribué à édifier. Gageons que l’issue de la confrontation électorale du 5 novembre aux Etats-Unis bénéficiera au reste du monde dans le sens d’y apporter un peu de tranquillité.

Gankama N'Siah

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